KÜNG ACTEUR DES FLANDRIENNES, DÉMARE VAINQUEUR

 C'est un mois de mars très chargé que vient de négocier l'Équipe cycliste Groupama-FDJ, avec beaucoup de courses au programme, grâce à la combativité des organisateurs qui ont su adapter leurs épreuves au contexte sanitaire actuel. Neuf courses WorldTour ont eu lieu en quatre semaines et ont été autant d'occasions pour les coureurs du peloton de s'étalonner. Pour les coureurs de Marc Madiot, les fortunes ont été diverses. Tout avait très bien commencé sur Paris-Nice avec David Gaudu dans le tempo des meilleurs, apte à jouer le podium final, jusqu'à subir deux chutes dans la seconde moitié du parcours menant à la Côte d'Azur. Arnaud Démare, deuxième de la première étape à Saint-Cyr-L'école, montait en puissance avec Milan-San Remo en tête, mais sur la Primavera, l'hyperactivité des puncheurs allait le priver de toute opportunité de sprint pour la gagne. C'est de Tirreno Adriatico qu'est venue la plus grande performance du début de mois de mars, avec le chrono final à San Benedetto del Tronto : Stefan Küng terminait deuxième, à six petites secondes du Champion du monde Filippo Ganna. Benjamin Thomas, Tobias Ludvigsson et Thibaut Pinot finissaient tous dans le top 15, preuve du très bon niveau d'ensemble de l'équipe en contre-la-montre.

Cette performance allait permettre à Stefan Küng d'aborder la période des classiques flandriennes avec confiance. Sur Gand-Wevelgem, le Suisse a pris part à une course d'attaque marquée par la fuite d'un groupe de sept hommes dont il a été l'un des principaux acteurs. Sixième à l'arrivée, il confirmait qu'il fait partie des meilleurs spécialistes des courses belges. Arrivé ensuite avec ambition au départ du Tour des Flandres, le 5 avril, il a malheureusement chuté sur le Monument et perdu toute chance de jouer les premiers rôles, concluant la campagne flamande sur une note amère. Mais celle-ci fut vite effacée par une excellente nouvelle venue de France : sur la Roue tourangelle, troisième manche de la Coupe de France FDJ, Arnaud Démare gagnait au sprint et décrochait le premier succès de sa saison. Le début de printemps n'a pas vu les coureurs de l'Équipe cycliste Groupama-FDJ bénéficier de la plus grande des réussites mais la tendance est en passe de s'inverser.

Du côté de la Conti, les premiers résultats de la saison confirment que le cru 2021 est excellent. "On est nettement plus présents et c’est très encourageant pour la suite", analyse le Directeur Sportif Jérôme Gannat. Les raisons : un départ canon avec déjà la première victoire de l'année acquise le 28 mars en Slovénie, sur le GP Adria Mobil, grâce à Marijn Van den Berg, qui concluait au sprint un remarquable travail collectif. Cette performance survenait deux semaines après un premier podium obtenu le 14 mars sur Paris-Troyes avec la troisième place d'Antoine Raugel, dans la foulée de participations à des épreuves très relevées comme Le Samyn (2 mars) et le GP Jean-Pierre Monseré (7 mars), parfaites pour lancer la machine.

Et la dynamique n'est pas prête de se stopper. Le 5 avril, sur le Giro del Belvedere, que Stefan Küng avait gagné en 2013, les hommes de la Conti allaient continuer sur leur lancée : Alexandre Balmer troisième, Antoine Raugel cinquième. L'épreuve italienne fait partie des rendez-vous importants du calendrier espoirs, où tous les meilleurs de la catégorie d'âge s'affrontent. Les jeunes sont dans le match, pesant sur le final des courses, obtenant des résultats probants. 2021 pourrait bien être la plus belle saison de la récente histoire de l'équipe.

Quelles sont les spécificités de ton métier de photographe d'équipe cycliste ?

L’équipe me demande de principalement faire des photos d’ambiance et me laisse beaucoup de liberté pour cela. L’idée, c’est d’être une petite souris et d’aller capter des moments, des portraits, des attitudes, des gestes, des émotions, de la tension. La particularité dans le vélo, c’est surtout de s’immiscer dans la vie et l’organisation très spécifique d’une équipe, d’une journée de course. On est en itinérance donc il faut être carré si on veut être au bon endroit au bon moment. Dans ce but, les Directeurs Sportifs me facilitent la vie en m’intégrant complètement au déroulé de chaque course et donc en prenant en considération ma présence comme celle de n’importe quelle autre personne du staff.

Quelle relation entretiens-tu avec les coureurs ?

J’ai toujours voulu rester sur la réserve, me fondre dans le décor et être cette fameuse “petite souris”. C’est important pour ne pas perturber l’équipe et les coureurs, mais c’est indispensable également pour capter les moments. Je fais de la photo d’ambiance, donc influer sur les choses, dire au coureur “tiens mets toi ici ou là” n’aurait aucun sens. L’objectif c’est vraiment de passer inaperçu, que les coureurs parviennent à oublier que je suis là. Ce n’est pas une mince affaire, car passer quelques minutes dans le bus, passer de temps en temps dans les chambres, c’est par essence intrusif. Avec les années, les coureurs ont compris que j’étais là pour essayer de les mettre en valeur. Au-delà de l’utilisation qui est faite par le Pôle Communication, ils ont aussi accès très vite aux photos et peuvent voir concrètement le résultat du travail effectué. Cela facilite les choses car ils comprennent aisément dans quel but je suis là.

Et dans les moments difficiles ?

Il y en a parfois, comme par exemple les abandons sur les Grands Tours… Les photos dans un contexte de victoire, c’est très beau, et dans un contexte plus délicat aussi, car cela fait partie de la vie de l’équipe. Je n’ai jamais senti, ou on ne m’a jamais fait sentir, que j’étais de trop dans ces moments-là. Dans les instants très intenses, qu’ils soient positifs ou négatifs, le coureur est dans une bulle et vit le truc à fond. Si à ce moment, le photographe sait rester discret, il en devient presque invisible. C’est aussi le résultat d’une confiance mutuelle qui a pu s’installer.

Pour finir, quelques questions rapides, réponses rapides. Qui est le coureur que tu as le plus photographié ?

J'ai photographié 3 400 fois Arnaud Démare, et 2 700 fois Thibaut Pinot !

Quelle est la course sur laquelle tu préfères travailler ?

Paris-Roubaix sans hésitation.

Quel est ton meilleur souvenir ?

Difficile de choisir. Je garde un excellent souvenir du départ de la huitième étape du Giro 2017 à Molfetta : c'était magnifique. Mais je retiens aussi le stage au Teide que j'ai couvert en 2019, le maillot rouge de Rudy Molard sur la Vuelta, le podium du maillot cyclamen d'Arnaud Démare sur le Giro 2020, ou encore évidemment la victoire de Thibaut Pinot au Tourmalet en 2019.

L’année dernière, Groupama lançait « Ton Club, Ton Maillot », une opération inédite de soutien à destination des clubs amateurs de cyclisme sur route. Un engagement concret auprès de 105 clubs qui ont depuis reçu, chacun, 30 tenues de compétition complètes personnalisées à leurs couleurs.

Ces dernières semaines, Groupama est allé à la rencontre des cyclistes amateurs soutenus lors de cette opération. Des moments de partage, de joie et d’émotions… Comme lors de cette rencontre avec Lisa au sein de la Team TED Dit Autisme :

Conscient que ce sont ces associations qui font vivre la passion du cyclisme dans les territoires, Groupama ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. A partir du 9 avril 2021, Groupama renforce son engagement auprès du monde amateur en lançant la 2^e saison de « Ton Club, Ton Maillot ». 120 nouveaux clubs bénéficieront ainsi, à leur tour, de tenues offertes pour leurs licenciés.
 

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Pour cela, il vous faut reconnaître ces six paires de jambes ! Vous avez le droit à quelques indices...
 

Cette newsletter "Inside Groupama-FDJ" du mois d'avril aurait dû précéder de trois jours la tenue de Paris-Roubaix 2021. Malheureusement, l'information a été confirmée le 30 mars : la 117^e édition de l'Enfer du Nord est reportée à une date ultérieure (3 octobre). Cela change sensiblement le programme des semaines à venir puisque la campagne de classiques pavées s'est donc ainsi terminée dès le 4 avril sur le Tour des Flandres.

Cependant, des épreuves de premier plan mondial vont permettre de passer malgré tout un excellent mois d'avril, avec notamment les trois classiques Ardennaises que sont l'Amstel Gold Race (18 avril), la Flèche Wallonne (22 avril) et Liège-Bastogne-Liège (25 avril), qui auront lieu quelques jours après le Tour du Pays basque (5 au 10 avril). Plus tard, le Tour des Alpes (19 au 23 avril) sera une répétition générale pour le Tour d'Italie, grand rendez-vous du mois de mai.