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UN CHEMIN SEMÉ D'EMBÛCHES
Jamais le Tour de France n'est facile. Cette course réserve, chaque jour, son lot de surprises, et quand elles sont négatives, c'est une spirale complexe qui s'enclenche. La première étape de l'édition 2021 a donné le tempo pour l'Équipe cycliste Groupama-FDJ : chute et abandon pour Ignatas Konovalovas. Malheureusement, le début de beaucoup de déboires, avec sur l'ensemble de la première semaine, Arnaud Démare, David Gaudu, Valentin Madouas, Miles Scotson et Jacopo Guarnieri qui allaient tous tomber à leur tour, parvenant néanmoins à poursuivre leur route, déterminés à panser leurs plaies pour peser sur la course. Mais sur la neuvième étape, d'une difficulté importante, Arnaud Démare et Jacopo Guarnieri allaient finir hors-délais, pile la veille du jour de repos. Miles Scotson allait à son tour quitter l'épreuve sur la onzième étape, et le même jour, David Gaudu allait connaître des problèmes digestifs, le mettant hors-jeu au classement général. La première moitié de Tour de France a été marquée par les aléas de la course, même si Stefan Küng est parvenu à terminer excellent deuxième du chrono de Laval et Arnaud Démare quatrième à Châteauroux.
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QUATRE MOUSQUETAIRES À L'ASSAUT DE LA TROISIÈME SEMAINE
Quand ils abordent les Pyrénées, dernier massif du parcours, les coureurs de l'Équipe cycliste Groupama-FDJ ne sont plus que quatre : David Gaudu, Valentin Madouas, Bruno Armirail et Stefan Küng. Ils ne vont pas se laisser abattre et vont attaquer les ultimes étapes montagneuses avec un esprit des plus conquérants. Sur l'étape d'Andorre-la-Vieille, Bruno Armirail, Valentin Madouas et David Gaudu sonnent la charge en se glissant dans l'échappée du jour. David Gaudu se classe septième et va remettre ça sur la seizième étape, en direction de Saint-Gaudens, se montrant le plus entreprenant dans le final, sans succès (neuvième). Le lendemain, il se classe quatrième à la pédale derrière Tadej Pogacar, Jonas Vingegaard et Richard Carapaz. Le dernier jeudi, il tente le tout pour le tout : Valentin Madouas est parti en éclaireur quand David Gaudu s'en va dans le Col du Tourmalet, rejoint son coéquipier, et bascule seul en tête dans la descente. Le peloton reviendra sur lui à l'approche de la montée finale de Luz Ardiden, mais le troisième de Liège-Bastogne-Liège aura montré, tout au long de la troisième semaine, qu'il était têtu, déterminé à sauver le bilan de son équipe. L'ultime samedi, Stefan Küng prend la quatrième place du chrono de Saint-Emilion : jusqu'au bout, les coureurs de Marc Madiot auront tout donné pour gagner, malgré des circonstances défavorables. Paris a été rallié sans succès d'étape, mais quelque chose s'est créé, notamment autour de David Gaudu, onzième du général final. Certains Tours de France peuvent, en dépit d'ambitions inassouvies, faire naître de vifs espoirs pour les années suivantes.
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Replongez-vous en images dans le Tour de France 2021 de l'Équipe cycliste Groupama-FDJ :
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Acteur majeur du cyclisme, tant professionnel qu’amateur, Groupama accompagne aussi ses propres salariés passionnés de vélo. Ainsi, en décembre 2019, Groupama proposait à huit de ses collaborateurs d’intégrer un programme exclusif, accompagnés par 8 triathlètes confirmés du Levallois Sporting Club. Le défi : terminer l’Étape du Tour de France, la plus célèbre cyclosportive au monde !
Après plusieurs mois d’entraînement bousculés par la crise sanitaire, cette fière promotion parrainée par Marc Madiot a enfin pu vivre son « Étape du Tour 2021 ». Même si la course officielle a été annulée, ces valeureux sportifs s’étaient quand même tous donnés rendez-vous, à Nice, le 4 juillet 2021, pour s’attaquer au terrible tracé initialement prévu : 175 km et 3 600 m de dénivelé positif !
Malgré des conditions climatiques délicates, notamment la pluie et le froid sur une grande partie du parcours, les 16 champions ont tous franchi la ligne d’arrivée à Nice sous un soleil tant désiré. Ils auront mis entre 8h et 10h pour parcourir le montagneux tracé avec un seul objectif en tête : que tout le monde puisse rallier l’arrivée, fort du soutien et de l’émulation du groupe. Bravo à eux pour cette magnifique réussite collective !
Retour en vidéo sur cette journée inoubliable :
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STEFAN KÜNG À QUATRE DIXIÈMES D'UNE MÉDAILLE
Cinq coureurs de l'Équipe cycliste Groupama-FDJ ont fait le déplacement pour Tokyo afin de représenter leur nation aux Jeux Olympiques : David Gaudu (France), Stefan Küng (Suisse), Kevin Geniets (Luxembourg) et Attila Valter (Hongrie), sur route, et Benjamin Thomas (France), sur piste. Le premier samedi, lors de l'épreuve sur route, David Gaudu a exprimé sa belle condition de fin de Tour de France sur le parcours difficile tracé autour du Mont Fuji, tenant la roue des grands favoris dans les principales ascensions, pour aborder les derniers kilomètres avec une opportunité de médaille. Le leader de l'équipe de France a bataillé pour répondre aux mouvements de course dans le final et a pris part à un sprint pour la deuxième place, terminant septième. Il confirmait alors faire bel et bien partie du gratin mondial. Quatre jours plus tard, sur le contre-la-montre, Stefan Küng faisait partie des outsiders pour un podium. Le Suisse, sur un circuit du Fuji Speedway très escarpé, devait réussir à avaler les nombreuses courtes bosses pentues pour espérer tirer profit de sa puissance dans les portions roulantes. Dans un très grand jour, il est parvenu à être dans le match, ne baissant pas de tempo alors que plusieurs adversaires ont fini par buter à l'approche de la ligne. Résultat : quatrième, manquant le bronze pour seulement quatre dixièmes. Une belle performance mais une déception pour le Champion d'Europe, qui termine à la pire des positions sur une course olympique.
LE GRAND DÉFI DE BENJAMIN THOMAS
Benjamin Thomas a entamé, ce jeudi matin, ses Jeux olympiques en cyclisme sur piste. Sa première épreuve était l'Omnium, dont il est le Champion du monde en titre. Troisième du classement après les trois premières manches - sur quatre au total - de cette discipline équivalente au décathlon en athlétisme, le Tarnais n'est pas parvenu dans l'épreuve décisive, la course aux points, à s'assurer le gain d'une médaille, terminant à la quatrième place. Mais le Champion de France du contre-la-montre disputera une seconde compétition samedi qui lui permettra de disposer d'une nouvelle chance : l'Américaine, qui se dispute en duo. Il partagera l'affiche avec son compatriote Donavan Grondin et aura à cœur de ne pas repartir de Tokyo les mains vides.
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Du massif des Remarkables, au pied duquel il est né, à celui des Alpes, où il a récemment éclaté aux yeux du grand public, la trajectoire de Reuben Thompson est des plus singulières. Le Néo-Zélandais de 20 ans ne se destinait pas à une carrière cycliste et vient pourtant de remporter l’une des plus importantes épreuves du calendrier Espoirs : le Tour du Val d'Aoste. Arrivé dans La Conti cet hiver, c'est un coureur tout neuf dans la discipline du cyclisme sur route, formé à d'autres sports, comme il le raconte : "J’ai joué au hockey sur glace, au rugby, au football, j’ai fait du ski, du snowboard, du motocross, du tennis… Citez-moi n’importe quel sport, je l’ai probablement essayé." A treize ans, il se fixe sur une discipline : le triathlon, où il obtient rapidement des résultats convaincants à l'échelon national, jusqu'à briguer une sélection pour les Mondiaux. Non-retenu par la fédération néo-zélandaise, il perd patience et conscient de ses qualités sur un vélo, il envoie un CV, accompagné de données de puissance, à des formations juniors françaises, prêt à faire le grand saut et partir en Europe. C’est un club breton, le Vélo Sport Valletais, qui se propose alors à l’accueillir, lui offrant un logement et un joli programme de courses.
De grosses performances viennent vite classer son potentiel : deux podiums d’étape sur l’Ain Bugey Valromey Tour, dont il termine sixième du général, une quatrième place finale du Tour de la Vallée de la Trambouze et un podium sur le Grand Prix de Plouay Juniors. Il se dit alors qu'il ne "reviendra pas (en Nouvelle-Zélande) faire du triathlon" et que désormais, "c'est tout pour le vélo". En 2020, l'arrêt des compétitions lié à la Covid-19 le stoppe dans son élan, mais le Kiwi décide de retourner au pays, moins touché par la pandémie, et s'entraîne dur, déterminé notamment à gagner en endurance, son point faible. Très peu de temps après, La Conti noue de premiers contacts qui accouchent rapidement d'une proposition de contrat pro, tant Reuben Thompson saute sur l'occasion : "Je n’avais aucune raison de ne pas signer, ça cochait toutes les cases. J’aimais aussi l’idée de revenir dans une équipe française. Tout était aligné."
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La suite ? Une trajectoire idéale. La Conti lui apporte des conditions de travail parfaites et une opportunité en or : courir, avec l'équipe WorldTour, le Tour des Alpes, auprès de Thibaut Pinot. Pas intimidé, il s'échappe sur les deuxième et troisième étapes et crève ainsi l'écran. De retour dans les rangs espoirs pour le Tour d'Italie de cette catégorie d'âge, il joue un top 10 final avant de malheureusement chuter sur la neuvième étape. Coureur qui apprend vite de ses erreurs, Reuben Thompson estime en avoir fait sur l'épreuve transalpine : "J’ai peut-être manqué une victoire d’étape juste car je ne voulais pas aller au-delà de mon seuil. J’étais trop focalisé sur mes données, mais cela a été une expérience utile pour la suite." Le tir sera rectifié sur le Tour du Val d'Aoste, mi-juillet : après avoir consciencieusement préparé cette grande course de haute-montagne à Tignes, dans un appartement généreusement prêté par Thibaut Pinot, il ajuste sa façon de courir sur les cols alpestres et remporte le classement général. Douze ans plus tôt, le Franc-Comtois en personne l'avait précédé au palmarès de la compétition. Reuben Thompson a vingt ans et un grand avenir de grimpeur devant lui.
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La Cathédrale de Burgos, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, accueillera le 14 août le Grand Départ du Tour d'Espagne 2021. Le troisième Grand Tour de l'année ouvrira la dernière partie de la saison cycliste, qui se terminera en octobre. Arnaud Démare, contraint de quitter le Tour de France à l'issue de la neuvième étape, n'a pas tardé à remettre le pied à l'étrier : il s'est immédiatement focalisé sur l'épreuve ibérique et y mènera l'Équipe cycliste Groupama-FDJ. Le sprinteur a l'ambition de rentrer dans le club des vainqueurs d'étape sur les trois grandes courses de trois semaines : le Tour d'Italie, où il compte cinq victoires à son palmarès, le Tour de France, où il a levé les bras à deux reprises, et donc le Tour d'Espagne, qu'il va découvrir après 10 saisons professionnelles.
Le parcours se prête particulièrement à l'expression des qualités d'Arnaud Démare, qui sera entouré de plusieurs lanceurs, et de coureurs polyvalents et expérimentés, aptes à l'accompagner sur les tracés de plaine, mais aussi à jouer leur carte sur les reliefs plus prononcés. Sept étapes peuvent accoucher d'un sprint massif, ce qui ouvre de nombreuses possibilités au "groupe sprint", qui garde en tête les exploits du Tour d'Italie 2020, où le Picard s'était imposé sur 100% des arrivées massives. Côté montagne, une étape parmi les sept prévues dans ce registre attise la plupart des convoitises : celle des Lacs de Covadonga. C'est avec l'Angliru - pas prévu au menu 2021 - l'ascension la plus mythique de la Vuelta, qui visitera ce site pour la 22e fois de son Histoire. Le dernier vainqueur au sommet ? Thibaut Pinot.
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La carte du Tour d'Espagne 2021 :
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Un gros mois d'août attend nos coureurs ! En parallèle du Tour d'Espagne auront lieu plusieurs courses françaises : la Polynormande (15 août), le Tour du Limousin (17 au 20), le Tour du Poitou-Charentes (24 au 27) et la Bretagne Classic (29). Thibaut Pinot sera de la partie sur les deux courses organisées en Nouvelle-Aquitaine, pour un retour à la compétition qui fera l'événement. Le Tour de Pologne (9 au 15) et le Benelux Tour (à partir du 30) alimenteront quant à eux le calendrier WorldTour. Du côté de La Conti, après un mois de juillet chargé, le GP di Poggiana (8), le Baltic Chain Tour (20 au 22) et le Tour de Montbéliard (27 au 29) seront inscrits au menu.
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