La quatrième étape de l’UAE Tour s’est achevée ce mercredi comme cela était escompté : par un emballage massif. Sam Bennett s’est emparé de la victoire, mais plus tôt, Olivier Le Gac avait pris les devants l’espace de soixante kilomètres avant de voir sa tentative neutralisée par les équipes de sprinteurs. Vingt-troisième aujourd’hui, Anthony Roux conserve le onzième rang du général avant la deuxième arrivée en altitude de la semaine.
« Le temps est passé plus vite », Olivier Le Gac
Plus de deux cent kilomètres étaient ce mercredi à couvrir dans le golfe persique, pour ce qui s’apparentait être une vraie étape de transition entre les deux arrivées au sommet de l’UAE Tour. « C’était l’étape la plus longue de l’épreuve, précisait Jussi Veikkanen. On avait plus ou moins une idée de comment ça allait se dérouler. On avait seulement un léger doute par rapport au vent, mais au réveil ce matin, on a vu qu’il n’était pas assez important pour désorganiser complètement la course ». Alors, la première partie d’étape s’est plus ou moins assimilée à une longue procession, durant laquelle aucune échappée ne s’est d’ailleurs dessinée. « Il y a certes eu une mini-tentative de bordures de la Deceuninck-Quick Step, mais ça n’a eu aucun effet ». Le peloton s’est ainsi retrouvé groupé à la mi-course, et ce n’est qu’à cet instant qu’un coup s’est dégagé, avec en son sein un homme de la Groupama-FDJ : Olivier Le Gac. « On a dit aux mecs de ne pas hésiter à aller dans l’échappée, relatait Jussi. Cela concernait notamment Olivier, Alexys et Matthieu, avec dans l’optique de travailler pour la suite. Olivier s’ennuyait un peu dans le peloton, il a demandé à Bidard d’AG2R-Citroën de l’accompagner et ils sont partis ensemble à environ 100 kilomètres de l’arrivée. Ils ont fait un petit rallye devant, mais sans succès. Ils ont eu trois minutes d’avance au mieux, Bidard a subi une crevaison et ils ont finalement été rattrapés un peu après le deuxième sprint intermédiaire ».
« En dehors des grimpeurs et d’Anthony, on avait carte blanche si on voulait aller faire un tour devant, commentait l’intéressé. On savait qu’il y avait peu de chances que ça aille au bout au vu du plateau de sprinteurs mais c’était aussi l’occasion de travailler. Alexys est sorti en début de course, mais il s’est retrouvé tout seul et n’a donc pas insisté. Après cent kilomètres, je me suis mis d’accord avec François Bidard pour ne pas me retrouver tout seul devant. On a fait quelques kilomètres ensemble même si on savait que ça allait être compliqué. On espérait quand même aller un peu plus loin mais les équipes de sprinteurs en ont décidé autrement. Au moins, je me suis un peu occupé et le temps est passé plus vite. Les sensations sont bonnes pour une reprise, mais j’ai passé un hiver compliqué. J’ai été un peu blessé donc je n’ai pas roulé comme je le voulais, et la météo a aussi été très compliquée. Je ne savais pas trop dans quelle forme j’allais me retrouver à la reprise. Ce n’est pas trop mal. J’espère que l’UAE Tour va bien me lancer pour la suite. C’est l’objectif. En tout cas, ça fait du bien de rouler au chaud et de faire quelques efforts ».
« Nos grimpeurs ont aussi envie de s’exprimer davantage », Jussi Veikkanen
Ce mercredi, c’est Sam Bennett (Deceuninck-Quick Step) qui a finalement cueilli la victoire au sprint à l’arrivée. « De notre côté, rien à signaler, ajoutait Jussi. La consigne pour le final était d’éviter la prise de risques. William a l’habitude de rester placé et de frotter, alors il s’est un moment retrouvé devant, mais c’était surtout dû à son expérience. On n’a pas du tout tenté le sprint ». Premier représentant de l’équipe sur la ligne (23e), Anthony Roux demeure onzième du général mais une deuxième arrivée en altitude, à Jebel Jais cette fois, se profile jeudi. « La montée est plus longue et plus roulante que lors de la troisième étape, présentait Jussi. Le classement général va sûrement s’y jouer car les deux dernières étapes sont plutôt en ville, donc plus à l’abri de potentielles bordures. Anthony connaît l’ascension, il est toujours placé au général et on verra si ses jambes répondent mieux qu’hier. Je pense que nos grimpeurs (Matteo Badilatti et Attila Valter, ndlr) ont aussi envie de s’exprimer davantage demain. On fera le point quand on arrivera au pied. En tous cas, tout le monde va bien et tout le monde est opérationnel ».
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