Une semaine après l’Arctic Race of Norway, où il s’est distingué par le port du maillot de leader et un podium d’étape, Noah Hobbs a de nouveau exhibé sa belle forme du moment dimanche aux Pays Bas, sur le Ronde van de Achterhoek. Dans cette épreuve caractérisée par la présence de plusieurs secteurs « gravel », le Britannique de 19 ans s’est octroyé la deuxième place du sprint du peloton, soit la troisième sur la ligne d’arrivée. Il s’agit de son neuvième top-5 de la saison.
Pour la seconde année consécutive, « La Conti » Groupama-FDJ s’en allait dimanche disputer le Ronde van de Achterhoek, épreuve de classe 2 inscrite au calendrier de la Holland Cup. À l’Est du territoire batave, c’est un tracé singulier qui se présentait face aux coureurs. « Il y avait 200 kilomètres à couvrir et vingt-deux secteurs gravel, le tout sous un temps assez pluvieux, appuyait Jérôme Gannat. C’est le type de parcours qu’on retrouve souvent ici avec beaucoup de changements de direction et de petites routes étroites. C’était assez particulier ». Le profil était en revanche extrêmement plat, et la bataille pour l’échappée s’est allongée sur près de trente bornes. Sept coureurs ont d’abord pris les devants, mais deux ont rapidement été éliminés sur crevaison. Il n’est donc plus resté que Martijn Rasenberg (ABLOC), Luca Dreßler (Team Lotto-Kern Haus), Rick Ottema (Allinq), Bert-Jan Lindeman (VolkerWessels) et Tim Marsman (METEC-Solarwatt) en tête. « C’était une dure journée dès le départ, confiait Noah Hobbs. La course a ensuite été neutralisée pendant un petit moment et l’échappée a donc pris une belle avance ». « Ils ont pris presque cinq minutes, puis ça s’est un peu énervé dans les secteurs gravel et l’écart s’est bouché petit à petit, ajoutait Jérôme Gannat. Avec le retour vent de dos sur Groenlo, il y a eu pas mal de cassures dans le peloton, qui s’est réduit à 60-70 coureurs ».
« Noah confirme », Jérôme Gannat
À la sortie des derniers secteurs, à plus de trente kilomètres du but, le peloton ne comptait plus qu’une trentaine de secondes de retard. Il n’a pourtant pas réussi à boucher ces derniers mètres face à un quintet très combatif à l’avant. « On en avait encore 4 dans le peloton avec Lewis, Ben, Dylan et Noah, indiquait Jérôme. Ronan a subi une chute dans le secteur de Molenberg qui l’a repoussé dans un deuxième groupe. Colin a bien résisté sur un terrain qui n’était pas le sien, mais avec la pluie, il a fini par prendre froid et s’est retrouvé derrière ». À dix kilomètres du terme, les fuyards ne disposaient plus que d’une vingtaine de secondes d’avance, mais Martijn Rasenberg a décroché ses compères et s’est isolé en tête de course. Le reste de l’échappée a été avalé, mais pas lui. « On a chassé avec d’autres équipes, puis dans le final, c’était une sorte de critérium, reprenait Noah. J’ai réussi à rester à l’avant pour conserver de l’énergie, puis le sprint s’est lancé de loin et je suis parvenu à résister pour accrocher le podium ». À dix secondes du vainqueur, le Britannique a pris la deuxième place du peloton au sprint, soit la troisième du jour. « Il a encore fait un joli sprint, confiait Jérôme. Il commence à cumuler un paquet de podiums. C’était une course d’un bon niveau, avec de bonnes équipes continentales, c’est donc une bonne performance. On n’est pas venus pour rien (sourires). Noah est sur sa lancée de l’Arctic Race of Norway. Il confirme qu’il est là, notamment dans les courses difficiles. Pour un coureur de 19 ans, c’est encourageant pour la suite ».
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