Au lendemain de la victoire de Romain Grégoire dans le département voisin de l’Ardèche, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ n’a pu réaliser la passe de deux, ce dimanche, sur la Faun Drôme Classic. Juan Ayuso s’est en effet montré intraitable pour remporter l’épreuve. En poursuite, Valentin Madouas a en revanche essayé par deux fois de s’envoler pour un accessit, mais a finalement hérité de la quatorzième place du jour après avoir été revu dans le dernier kilomètre.
Une série de côtes, plus ou moins longues, jalonnaient ce dimanche le parcours de la Faun Drôme Classic tout autour d’Étoile-sur-Rhône, à la fois ville-départ et ville-arrivée de l’épreuve. Jusqu’au kilomètre 130, il s’agissait plutôt de courtes ascensions, et jusqu’à cet instant, la course s’est donc avérée plutôt classique, avec un peloton en contrôle derrière une échappée de sept coureurs. En revanche, un premier tournant s’est produit dans la descente précédant le décisif Col de la Grande Limite. Une chute massive a ainsi coupé le peloton en deux, retardant notamment Tom Donnenwirth pour le compte de la Groupama-FDJ, tandis que la bataille s’est lancée quelques minutes plus tard dans la plus longue difficulté du jour (4,6 km à 6%). « Le plan était de faire en sorte que Guillaume puisse participer à la bagarre avec les meilleurs dans le Col dans la Grande Limite, exposait Yvon Caër. Juan Ayuso et Mathias Skjelmose ont vite montré qu’ils étaient les plus forts, et Guillaume s’est retrouvé avec une petite dizaine de coureurs en poursuite ». « Ayuso était vraiment le plus fort, confirmait Valentin Madouas. Derrière, on a essayé de gérer car il y avait un gros vent de face. Il ne fallait pas se découvrir, mais plutôt garder de la force pour le final ».
« Valentin est en condition, c’est la bonne nouvelle du jour », Yvon Caër
Après le passage de la difficulté majeure, l’Espagnol et le Danois semblaient déjà hors de portée, près d’une minute devant un petit peloton d’une trentaine d’hommes. Les coureurs ont par la suite franchi la côte des Roberts et la côte de Grane, où des contre-attaques se sont produites, puis Valentin Madouas a lui-même haussé le ton dans le passage du Mur d’Allex à quatorze kilomètres du but. Si l’ancien champion de France n’a pu s’isoler, cela a permis au peloton de reprendre les groupes intercalés et de revenir dans la bataille pour le podium. Le Breton est d’ailleurs reparti à la charge. « J’ai essayé d’attaquer à 7-8 kilomètres de l’arrivée, disait-il. J’étais tout seul, mais avec le vent de face, j’ai souffert et je me suis fait reprendre à 800 mètres ». « Valentin avait la consigne d’être opportuniste sur la fin, de saisir sa chance, et il a failli réussir, disait Yvon. Il a attaqué dans Allex, puis de nouveau avec le vent de face. Honnêtement, c’était solide. Il est en condition, c’est la bonne nouvelle du jour ». En revanche, la Groupama-FDJ n’a pu obtenir un résultat probant dans l’arrivée en côte. « Guillaume n’a pas pu défendre ses chances après que quelqu’un a tapé son dérailleur à cinq kilomètres de l’arrivée, expliquait Yvon. Brieuc a subi une crevaison lente et Thibaud était un peu entamé ».Valentin Madouas a donc été le premier coureur du groupe sur la ligne, en quatorzième position. « Le résultat n’est pas là mais il y a plein d’éléments positifs pour la suite, assurait Yvon. Tout le monde a fait son travail, notamment Baptiste qui a assuré comme un chef jusque-là où il devait le faire, ou bien Rémi au pied du col de la Grande Limite. L’envie était la même qu’hier lors de la victoire de Romain, et c’est ce qu’on va retenir du week-end ! »