Comme son compère breton David Gaudu, Valentin Madouas n’aura donc attendu que son deuxième jour de course de la saison pour signer une première vraie performance. Si le puncheur brestois ne s’est pas imposé à La Turbie, après l’ascension du Col d’Èze dans un final très intense, il a néanmoins arraché une très belle troisième place à l’occasion de la deuxième étape du Tour des Alpes-Maritimes et du Var. De quoi bien lancer sa saison, et se projeter avec confiance vers le troisième et dernier acte, dimanche.   

Aujourd’hui, c’était direction l’arrière-pays niçois. Au lendemain d’une étape destinée aux puncheurs-sprinteurs, c’est un tout autre terrain de jeu qui se profilait ce samedi sur le Tour des Alpes-Maritimes et du Var, avec une étape en forme de montagnes russes. L’attraction du jour a d’ailleurs débuté avec une descente lors de laquelle Lewis Askey est parvenu à se faire la malle en compagnie de Lilian Calmejane (AG2R Citroën Team), Jonas Rutsch (EF Education-EasyPost), Jonathan Couanon et Maxime Urruty (Nice Métropole Côte d’Azur). Le jeune Britannique a alors pu mener les débats en tête pendant une partie de la journée. En revanche, l’écart n’a jamais dépassé les trois minutes, et il était à peine d’une minute au moment d’arpenter la côte d’Aspremont à environ 80 kilomètres du but. « On voulait créer du mouvement dans cette étape, car on souhaitait un peu isoler Quintana qui était le grand favori, débriefait Benoît Vaugrenard. On voulait mettre Anthony Roux ou Lewis Askey dans l’échappée dans un premier temps afin de pouvoir relancer un peu la course derrière. On voulait plus attaquer qu’accélérer, mais c’était dur sans vraiment l’être. On avait prévu de relancer dans le col de Châteauneuf, mais Michael a eu un problème avec son vélo en amont, il a mis énormément de temps à rentrer, et on n’a pas pu mettre en route comme on le voulait. Cela a bien changé notre schéma d’attaque. On a mis en marche dans l’autre ascension avec Thibaut et Kevin, mais ce n’était pas assez dur. On s’est alors focalisé sur la montée finale ».

« Satisfait de ma forme et de ma performance », Valentin Madouas

Alors que Lewis Askey et le reste de l’échappée ont été revus dans la montée de Levens, le peloton était réduit à une cinquantaine d’hommes au moment de basculer au sommet du Col de Châteauneuf pour une très longue descente vers le pied du Col d’Èze (7,3 km à 6%), ultime difficulté du jour. Le peloton s’est d’ailleurs scindé dans cette portion de transition, mais Kevin Geniets et Valentin Madouas sont parvenus à accrocher le bon wagon pour avoir l’opportunité de jouer les premiers rôles dans le final. « On savait que Quintana allait attaquer dans le Col d’Èze, ajoutait Benoît. Le but était de basculer avec le minimum de temps en haut, dans un groupe de contre. On savait qu’on allait se retrouver dans ce genre de configuration ». Le Colombien a effectivement décollé dès le pied, et Valentin Madouas a alors tenté de limiter les dégâts au mieux en poursuite, à une vingtaine de secondes. « J’ai essayé de gérer pour ne pas exploser en haut, confiait le Brestois. J’ai tamponné un petit peu car c’est aussi ma première course, et il me manque encore un peu d’intensité ». Et pourtant, le coureur de la Groupama-FDJ s’est parfaitement défendu et a franchi le sommet dans un groupe de poursuivants, derrière un duo Quintana-Wellens bientôt recomposé. Le Belge a enlevé la victoire six kilomètres plus loin alors que Valentin Madouas a livré un excellent sprint pour ravir la troisième place du jour, à vingt-six secondes du lauréat.

« Les mecs devant ont déjà couru, ils avaient donc forcément un petit avantage, commentait Valentin, également troisième du général. Personnellement, je me sentais plutôt bien aujourd’hui. Il m’a manqué un petit quelque chose pour pouvoir suivre Tim Wellens. Il était presque prenable, mais il est sorti vraiment fort et je n’ai pas pu y aller. Il m’a manqué un petit quelque chose pour aller chercher la victoire, mais je suis plutôt satisfait de ma forme et de ma performance. C’est une place d’honneur, mais l’épreuve n’est pas terminée. On est venu ici pour essayer de gagner une étape, et on va être attaquant demain. Pour le classement général, si je vois une ouverture, je la saisirai, mais j’espère surtout qu’un coureur de l’équipe lèvera les bras ». « Valentin a fait une très belle étape pour sa reprise, concluait Benoît. C’est une belle troisième place et c’est vraiment encourageant. Il n’y a rien de fait, tout va se jouer demain. C’est l’étape la plus piégeuse pour un leader, il peut se passer plein de choses. Pour le général, on verra, mais on va clairement jouer l’étape demain. On a plein d’options. Thibaut et Michael sont un peu plus loin et peuvent se glisser dans une grosse échappée. On peut aussi miser sur Valentin dans un petit groupe. On a de quoi faire ».

1 commentaire

Pichon

Pichon

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Le 20 février 2022 à 07:53

Très bien à continuer de travailler et de faire les courses, avec une grande intelligence bonne gestion de ses efforts très bien de laisser travailler les autres coureurs qui étaient dans l échappée avec lui bravo Valentin et toute l’équipe Thibault etc félicitations