Le changement de physionomie sur Paris-Nice, à compter de ce jeudi, s’est accompagné d’une nouvelle approche pour l’Équipe cycliste Groupama-FDJ. Lors de la cinquième étape en direction de Saint-Sauveur-de-Montagut, Valentin Madouas s’est ainsi fait une place dans l’échappée et a même récolté des points pour le classement de la montagne tout au long de la journée. S’il n’a pu lutter face à Brandon McNulty pour le gain de l’étape, le Breton s’est en revanche assuré un top-10 (7e) ainsi que le maillot de meilleur grimpeur. Auteur d’une belle journée, Quentin Pacher a obtenu la dixième place du jour, parmi les favoris.

« Ça ne coûtait pas trop d’énergie de faire les points », Valentin Madouas

Paris-Nice prenait donc un peu de hauteur ce jeudi, au lendemain du contre-la-montre de Montluçon. En termes de dénivelé positif, seule l’étape du Col du Turini était d’ailleurs davantage fournie dans cette 80ème édition de la « Course au Soleil ». Pas moins de 3400 mètres d’ascension étaient programmés à travers la Loire et l’Ardèche, et cela a forcément donné quelques idées aux coureurs de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ, désormais hors-jeu concernant le classement général. « On avait prévu de mettre des coureurs devant, car sur un profil comme celui-ci, avec un classement tel qu’il était ce matin, on pouvait imaginer que l’échappée ait une grosse chance d’arriver au bout, expliquait Philippe Mauduit. Il fallait absolument qu’on soit représenté dedans, et Valentin était une des options possibles. Il était confiant ». C’est donc bien le Breton qui a accroché le bon wagon après une dizaine de kilomètres, en compagnie de neuf coureurs dont Brandon McNulty (UAE Team Emirates), Matteo Jorgenson (Movistar), Harm Vanhoucke (Lotto Soudal), Anthony Turgis (TotalEnergies) ou bien Franck Bonnamour (B&B Hotels-KTM). Le puncheur français s’est alors mis en tête de ramasser les points du classement de la montagne lors des premières difficultés. « Le but était vraiment la victoire d’étape aujourd’hui, expliquait l’intéressé. Malheureusement j’étais assez loin de mes meilleures sensations et ça ne coûtait pas trop d’énergie de faire les points. C’était aussi une bonne opportunité de se faire plaisir à l’avant ».

Pendant ce temps, l’échappée obtenait plus de sept minutes d’avance sur un peloton pas grandement intéressé par la victoire d’étape. Après avoir franchi les quatre premières montées répertoriées en tête, Valentin Madouas s’est plus tard présenté au pied du décisif Col de la Mure (7,7 km à 8,1%), à quarante kilomètres du terme, avec ses compères d’échappée. L’écart était alors largement suffisant pour jouer la victoire d’étape, mais celle-ci a très vite été consolidée par Brandon McNulty. Plus fort que ses adversaires en tête, l’Américain s’est isolé à trente-huit kilomètres de la ligne et n’a plus été revu. Dans cette dernière heure de course, le Brestois de la Groupama-FDJ a rétrogradé à un troisième échelon et finalement rejoint la ligne en septième position. « Je suis vraiment déçu de mes sensations, indiquait l’intéressé. Ça a été très difficile pour moi. Il y a un petit peu de regret, car avec les jambes que j’avais il y a dix jours, j’aurais pu jouer devant. Là, j’ai des toxines plein les jambes dès que je me mets en danseuse. Après le Tour des Alpes-Maritimes et du Var, j’ai souffert du Covid pendant quelques jours et j’ai été bien malade. Puis, j’ai subi une grosse chute en ce début de Paris-Nice. J’ai passé des moments difficiles en soins, même si ça va un peu mieux. Je suis d’ailleurs plutôt satisfait de ce point de vue et je remercie le staff de l’équipe qui m’a vraiment aidé à me remettre sur pied ». Le jeune homme est tout de même monté sur le podium protocolaire à l’arrivée, afin d’endosser le maillot blanc à pois rouge de meilleur grimpeur. « Il est tombé sur un os pour l’étape, mais il ramène le maillot à pois dans le bus et c’est plutôt sympa, c’est une belle récompense », commentait Philippe Mauduit.

« L’envie ne manque pas », Philippe Mauduit

« Ça fait plaisir d’être sur le podium d’une course comme celle-ci, poursuivait Valentin. Le garder peut devenir un objectif, mais on va surtout essayer de viser les victoires d’étape. On va tout faire pour. On n’a pas été gâtés depuis le départ, mais il reste trois étapes compliquées et je pense qu’on sera de mieux en mieux jusqu’à dimanche. Personnellement, j’espère être plus performant encore sur la fin de ce Paris-Nice ». Quentin Pacher s’est lui admirablement accroché dans la roue des principaux favoris au classement général pour finalement venir signer une dixième place sur la ligne, ce jeudi. La victoire attendra, mais la dynamique est bien là. « Au vu de la situation qui est la nôtre aujourd’hui, il faut qu’on avance nos pions avec les forces qu’il nous reste, ponctuait Philippe. Il est certain qu’on a pris un coup de massue au soir de la deuxième étape mais dès le soir-même, les garçons étaient reboostés et prêts à se battre jusqu’à Nice. On en a eu la preuve aujourd’hui. Il faut continuer à y croire. Le moral est là, les gars sont malgré tout en forme et ils font le maximum. L’envie ne manque pas, les parcours se prêtent aux échappées, et il faudra absolument qu’on renouvelle ce qu’on a fait aujourd’hui ».

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1 commentaire

Jac34

Jac34

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Le 11 mars 2022 à 07:27

Quentin a vraiment fait un bon travail et ce fut une surprise de le voir réapparaitre en fin de course. Quant à Valentin belle étape malgré tout et un maillot à pois est quand même une belle récompense.