Certes Valentin Madouas, disputant son premier Grand Tour, est dans l’inconnue mais il procède étape après étape en ne perdant rien de sa constance. A la veille du jour de repos, il a disputé dimanche le contre la montre individuel gagné par Roglic (Jumbo-Visma) dans des conditions dantesques et s’il n’a pas réussi à accrocher le maillot blanc de meilleur jeune, il a conservé sa place dans le Top 10 du classement général. Il est huitième.

Avant ce contre la montre et au terme d’une semaine qui aura marqué les organismes, les coureurs ont disputé samedi une très longue étape, de nouveau sous la pluie. Ewan (Lotto-Soudal) s’est imposé au sprint tandis qu’Arnaud Démare, contrarié dans le final, a pris la sixième place. Il est deuxième du classement par points.

« il me manque le grain de folie pour rivaliser. » A. Demare

« Il fallait passer quelques côtes dans cette huitième étape, dit-il, les sprinteurs y sont parvenus. Dans le final, il y a eu de nombreuse cassures sur une route humide, c’était chaud et j’ai connu une frayeur en chassant de la roue arrière. J’ai perdu confiance, je ne parvenais pas à garder la roue de Jacopo. La descente vers Pesaro a été laborieuse, j’avais hâte d’être en bas et puis il y avait seulement deux kilomètres de plat pour rallier l’arrivée. Je suis déçu, ça s’est fait au placement et il me manque le grain de folie pour rivaliser. »

Le lendemain, après avoir fini de son contre la montre individuel disputé pour sa part dans de bonnes conditions, Arnaud se focalisait sur le jour de repos et les deux étapes suivantes favorables aux sprinteurs.

« Physiquement, dit-il, je me sens bien et j’attends mon heure. Je sais être patient, je l’ai prouvé ces dernières années…  »

« Si j’ai de bonnes jambes dans les étapes difficiles, je vais me montrer et prouver que je peux passer les cols » V. Madouas

Soucieux de s’emparer du maillot blanc, Valentin Madouas a perdu un peu de temps par rapport à son nouveau détenteur Nans Peters (ag2r-La Mondiale) qui le devance d’une minute mais le grand espoir de l’équipe Groupama-FDJ ne perd pas le moral.

« Aujourd’hui, dit-il, j’avais de bonnes jambes, je pense avoir mieux géré ce contre la montre que le prologue de Bologne mais je n’ai pas l’habitude de faire du vélo de chrono sous ce temps-là. J’ai perdu du temps au départ, je suis sans doute parti trop doucement pour finir fort mais je suis satisfait de mes sensations, ça prouve que j’ai bien géré cette première semaine même s’il n’y a pas la satisfaction du maillot blanc. On verra après les deux prochaines étapes qui seront favorable aux sprinteurs. Je pense que ça ira de mieux en mieux, je monte en pression mais le Giro est encore long. Les conditions météo ont été compliquées avec beaucoup de pluie et du froid et si ça ne me gêne pas, certains vont le ressentir en troisième semaine, surtout ceux qui sont arrivés prêts un peu trop tôt. C’est mon premier Grand Tour, je suis là pour découvrir, passer du temps à l’avant et me faire plaisir. Si j’ai de bonnes jambes dans les étapes difficiles, je vais me montrer et prouver que je peux passer les cols en jouant au maximum avec les meilleurs. »

 

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