La troisième n’aura pas non plus été la bonne. Pour compléter le triptyque franc-comtois, le peloton avait ce dimanche rendez-vous sur le Tour du Doubs, entre Morteau et Pontarlier. Une nouvelle fois, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a fait tout son possible pour conquérir la victoire, mais le parcours ne s’est pas avéré suffisamment difficile pour établir une grosse sélection. C’est donc une arrivée groupée qui a décidé du vainqueur, et Valentin Madouas a dès lors dû se contenter de la cinquième place.
« Pas assez dur », Thibaut Pinot
Tout a commencé relativement calmement ce dimanche matin au départ de Morteau. À la grande différence de la veille, il n’y a pratiquement pas eu de bagarre au départ et l’échappée du jour, composée de onze hommes, est partie dès les cinq premières minutes. Elle incluait Mattia Bais (Androni Giocattoli-Sidermec), Cédric Beullens (Sport Vlaanderen-Baloise), Leonardo Tortomasi (Vini Zabu’) , Patrik Tybor (Dukla Banska Bystrica), Raphaël Parisella (Rally Cycling), Damian Lüscher (Swiss Racing Academy), Jesse Raas (X-Speed United Continental), Conn McDunphy, Bernat Font Mas (EvoPro Racing) et Simone Sano (Electro Hiper Europa). Elle a également obtenu une avance considérable, dépassant les dix minutes, dû à un peloton apathique pendant le premier quart de l’épreuve, puis elle s’est également étoffée avec l’arrivée d’Anthony Delaplace (Arkéa-Samsic) à contretemps. Sur les routes accidentées du Hauts-Doubs, il a donc dans un premier temps fallu cesser l’hémorragie. « En milieu de course, au km 100, on a pris nos responsabilités quand l’écart a augmenté, relatait Sébastien Joly. On a fait rouler Matteo, qui a fait un très gros travail, puis Romain, qui a lui aussi été à la hauteur ». D’autres formations sont venues prêter main forte dans la deuxième partie de course, et l’écart était ramené à moins de quatre minutes à trente-cinq bornes de la ligne. Dans l’avant-dernière bosse du jour, le Col de la République (4,3 km à 4,1%), la Groupama-FDJ a donné un nouveau coup de collier et l’avantage de l’échappée est alors passée sous les deux minutes.
Les derniers rescapés ont néanmoins résisté jusqu’aux premières pentes du Larmont, ultime difficulté de la journée (4,4 km à 5,2%), et dont le sommet cumulait à six bornes de la ligne. « On a essayé de placer les gars au mieux puis eux ont essayé d’attaquer tour à tour », relatait Sébastien Joly. « C’était une course très cadenassée et très contrôlée, ajoutait Thibaut Pinot. Il n’y a pas eu de course jusqu’à vingt kilomètres de l’arrivée, donc on savait que ce serait dur de décrocher les sprinteurs/puncheurs. J’ai attaqué deux fois, Valentin aussi, Seb y est allé, David également… Mais c’était trop roulant, pas assez dur. Quand en plus il n’y a pas de course au préalable, c’est impossible de faire péter un peloton dans une bosse comme celle-ci. C’est dommage. Le Tour du Doubs est toujours frustrant de ce point de vue ». « Très concrètement, le parcours n’était pas assez difficile pour nous, confirmait Sébastien. C’est un peu dommage car on est une belle région pour faire du vélo. Il y avait moyen de faire plus ardu, mais il n’y a que cette bosse à la fin qui n’est pas non plus très dure. C’est le véritable regret ». Une quinzaine de coureurs s’est donc présentée pour la victoire à Pontarlier et Dorian Godon a réglé le sprint, Valentin Madouas héritant lui de la cinquième place.
« Les gars ont été présents tous les jours », Sébastien Joly
« Je suis un peu déçu de ne pas accrocher le podium car j’étais deuxième à cinq mètres de la ligne, commentait Valentin. J’ai voulu anticiper. Je savais qu’il y avait des courbes et je voulais virer en tête, mais il m’en a manqué juste un peu. Ça se joue à des détails. C’est aussi un peu dommage que le parcours n’ait pas été assez sélectif pour nous, car les jambes répondaient bien. On espérait une bosse difficile pour faire la différence, on a essayé, mais tout le monde était un peu trop frais. On se savait battus par Godon dans une arrivée groupée, donc il fallait tenter. On a donné le maximum, il n’y a donc pas de regrets à avoir ». De son séjour en Franche-Comté, la Groupama-FDJ repart ainsi avec un podium et trois cinquièmes places. « Ce n’est pas non plus un mauvais bilan, confiait Sébastien. Il n’y a pas de victoire, mais les gars ont été présents tous les jours, ont été dans l’action et ont mis de l’engagement. C’est un bon week-end, même s’il est évident qu’on aurait espéré un peu mieux ». « Le bilan est bon, pas excellent, mais surtout frustrant car je pense qu’on avait l’équipe la plus forte, soutenait Thibaut. Malheureusement, on n’était pas vraiment sur nos parcours. On attend maintenant les courses plus dures ». Le même sentiment dominait chez Valentin Madouas ce dimanche soir : « On aurait aimé repartir avec une victoire, ça aurait récompensé ces trois jours. Tout le monde était impliqué et fort. On était toujours en surnombre mais il nous a manqué un petit quelque chose pour nous imposer. C’est un peu dommage. Le bilan personnel est positif, je sens que je monte en pression et on espère être performants au championnat d’Europe ».
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