L’édition 2022 du Tour d’Espagne s’est ce dimanche refermée dans les rues de Madrid, à l’issue d’un dernier sprint qui a vu la victoire de Juan Sebastian Molano. Remco Evenepoel a quant à lui remporté le premier Grand Tour de sa carrière, alors que l’Équipe cycliste Groupama-FDJ est repartie de la péninsule avec douze top-10, mais sans la victoire tant recherchée. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé durant trois semaines également soumises à certains aléas.

Après en avoir avalé plus de 3000, il restait moins de cent kilomètres à effectuer pour les coureurs de la Vuelta, dimanche, afin de conclure le dernier Grand Tour de la saison. Le vainqueur du classement général était connu depuis la veille en la personne de Remco Evenepoel, mais un dernier bouquet restait à octroyer dans les rues de la capitale espagnole. La course s’est progressivement emballée pour finalement déboucher sur le sprint attendu, et la victoire moins attendue de Juan Sebastian Molano. Fabian Lienhard, poisson-pilote reconverti en sprinteur titre depuis le retrait de Jake Stewart, a bien tenté de se mêler à la bagarre pour ce dernier jour de course. Il n’a toutefois pu se frayer un chemin vers les premières positions. « Le final ne convenait pas vraiment aux qualités de Miles, qui est un gros rouleur capable de rouler très très vite, expliquait Philippe Mauduit. Il a en revanche besoin que les choses soient plus linéaires. Or, il y avait beaucoup de relances et je pense que ça l’a un peu gêné dans la manière d’appréhender le final. On avait demandé à Fabian de faire confiance à Miles, vu ce que ce dernier avait démontré dans les sprints précédents. Du coup, Fabian n’a pas osé se sortir de la roue. Il a patienté, et quand il a lancé son sprint c’était un petit peu trop tard. La course a également été super rapide, et le peloton a même complètement explosé dans le dernier tour, ce qui est assez rare sur ce circuit ». Sur la ligne, le Suisse a alors accroché la treizième place pour boucler la Vuelta de la Groupama-FDJ.

« Les coureurs ont été irréprochables », Philippe Mauduit

Une Vuelta faite de certains hauts, de quelques bas, mais dont Philippe Mauduit se voulait en tout cas fier du point de vue du comportement. « Il a été irréprochable, clamait-il. Les mecs ont été super combatifs malgré les problèmes qu’ils ont rencontrés. On ne va pas se chercher d’excuses, mais au soir de la première vraie journée de repos, on ne donnait pas chère de la peau de l’équipe. On avait une épidémie de gastro et de rhino, on s’attendait à perdre nos coureurs un par un, mais ils ont été super courageux et se sont accrochés. C’est un beau signe de détermination. À peine remis, ils sont retournés au combat. C’était agréable à vivre de l’intérieur. Ils ont certes manqué de réussite, mais compte tenu de leurs petits pépins de santé, il était aussi parfois difficile de lutter face à des mecs en pleine bourre. On est évidemment déçus de ne pas avoir gagné d’étape, mais on est malgré tout très satisfaits du comportement de l’équipe ». Le bilan comptable, à l’arrivée, inclut douze top-10, dont quatre pour Quentin Pacher, ainsi que le port du maillot rouge pendant une journée grâce avec Rudy Molard. « Ces top-10 montrent qu’il y a eu de la régularité, ajoutait Philippe. Il aurait fallu un poil plus de réussite pour qu’on mette au fond, mais c’est la loi du sport. C’est un bilan mitigé mais les coureurs ont été irréprochables, et c’est tout de même important. Et puis, le maillot rouge restera pour nous tous un beau moment de cette Vuelta. C’était chouette à vivre ».

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