La treizième étape du Giro, disputée à une allure modérée ce vendredi entre les villes de Ravenne et Vérone, a comme prévu accouché d’un sprint massif. Le champion d’Europe Giacomo Nizzolo s’est alors imposé tandis que les coureurs de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ ont achevé cette journée sans aucune déconvenue. Attila Valter reste ainsi douzième du général avant la mythique arrivée au sommet du Monte Zoncolan ce samedi.
Deux-cents. C’était, à peu de choses près, le kilométrage au programme de la treizième étape du Tour d’Italie ce vendredi. C’était aussi, approximativement, le nombre de mètres de dénivelé au menu du jour. Autant dire que rien ne semblait pouvoir empêcher un sprint massif dans les rues de Vérone peu après 17 heures. Pour autant, trois hommes ont tout de même pris les devants dès les premières secondes de course et ont un temps capitalisé plus de cinq minutes d’avance. Les équipes de sprinteurs se sont mises en ordre de marche par la suite et le scénario ordinaire s’est ainsi développé sur pratiquement 190 kilomètres. Seule une brève accélération de Thomas De Gendt et Rémi Cavagna a quelque peu interrompu la monotonie du peloton à cinquante bornes de la ligne, et les hommes de la Groupama-FDJ se montraient alors particulièrement réactifs. « Ce sont des choses qui se perçoivent dans le peloton, disait Philippe Mauduit. On ne peut pas vraiment prévoir ce genre d’actions, même s’il y avait le Traguardo Volante où l’on se doutait qu’il y aurait un peu de mouvement. Derrière certains ont continué sur leur lancée et c’est vrai que les garçons étaient bien présents ».
« C’était vraiment détendu », Romain Seigle
La tentative a été tuée dans l’œuf et le peloton a dès lors repris un rythme modéré avant d’accélérer dans les quinze derniers kilomètres. Le trio de tête a été revu à sept bornes, Giacomo Nizzolo s’est imposé sur la ligne à Vérone et l’ensemble de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a terminé sans encombre. « On peut dire que c’était la première véritable étape de transition de ce Giro, assurait Philippe Mauduit. Les conditions météo se prêtaient à ce que ce soit une journée tranquille aujourd’hui et cela a été le cas. Ça laisse évidemment moins de traces que si ça avait bastonné toute la journée. Ceci étant dit, il fallait tout de même appuyer sur les pédales pendant 200 bornes ». Au plus près d’Attila Valter dans le final, Romain Seigle revenait sur cette journée plutôt paisible : « On sent que le peloton est vraiment fatigué, c’était vraiment détendu. Il y avait vent de côté toute la journée donc le peloton était quand même en file, mais ça restait néanmoins une vraie journée de transition. C’est très long dans ce genre d’étapes, mais on en profite pour discuter un peu dans le peloton. Le but était simplement de ne pas perdre de temps avec Attila et de passer la journée la plus tranquille possible avant les étapes de montagne qui arrivent ».
La première d’entre elles se présentera dès ce samedi avec la terrible montée du Zoncolan (14 km à 8,5%), son mur final à 13% et sa poignée de pentes infernales à plus de 25%. « C’est une arrivée mythique, concluait Philippe Mauduit. On va évidemment jouer notre va-tout, mais je pense qu’on n’est pas les seuls à avoir cette idée en tête »