La semaine de course sur l’Alpes Isère Tour avait idéalement débuté pour la Conti, mercredi, avec le succès de Marijn van den Berg. Il s’est aussi poursuivi de belle manière avec deux nouveaux podiums d’étapes pour le coureur néerlandais avant que les grimpeurs n’entrent en action, dimanche, lors de l’étape reine dans le massif de la Chartreuse. À cette occasion, Alexandre Balmer a assuré sa place dans le top 10 final, repartant également avec le maillot de meilleur Espoir de l’épreuve.
« On partait un peu dans l’inconnu », Jérôme Gannat
Grâce à sa victoire lors de l’étape d’ouverture à Charvieu-Chavagneux (lire ICI), c’est avec le maillot jaune que Marijn van den Berg a pris le départ du second acte en direction de La Verpillère jeudi. Alexandre Balmer était lui paré du maillot blanc et s’est d’ailleurs glissé dans une offensive dans le final de l’étape après que l’échappée du jour a été revue. Pour autant, c’est de nouveau un sprint qui a conclu la journée et le sprinteur hollandais de la Conti a cette fois hérité de la troisième place, conservant néanmoins son maillot jaune. Le lendemain, vers Pusignan, il signait à nouveau une troisième place, cette fois-ci devancé par un coureur du peloton mais aussi par le Néerlandais Sjoerd Bax, lauréat en finisseur devant les sprinteurs. « Après la première étape, le poids de la course nous est forcément revenu, racontait Jérôme Gannat. Il s’agissait tout de même d’étapes assez compliquées. On assumait la poursuite derrière les échappés, on réussissait à revenir mais ce n’était pas évident de s’organiser dans les finals tortueux et accidentés. Malgré tout, on était satisfaits car on avait bien travaillé. La difficulté sur ces premières étapes était de bien gérer le groupe pour favoriser une arrivée au sprint mais aussi avoir des gars pour emmener Marijn. On voulait également essayer de conserver un peu nos grimpeurs, d’autant qu’Alexandre était placé au général après la première étape. On ne voulait pas fatiguer l’ensemble de l’effectif. On ne voulait pas brader le maillot jaune, mais on ne voulait pas non plus le défendre corps et âmes sachant que Marijn n’était pas notre carte pour le général. À chaque fois, Antoine [Raugel] et Lorenzo [Germani] ont bien roulé à deux derrière les échappés ».
Samedi, la même configuration s’est mise en place en direction de Saint-Maurice-l’Exil mais le scénario a été moins limpide. « Ça a été un peu plus compliqué sur la quatrième étape, car on a enchaîné 3-4 bosses à mi-parcours et on a alors perdu Antoine et Lorenzo, rappelait Jérôme. On ne voulait pas contrôler à tout prix, et il y a donc eu beaucoup d’attaques. L’échappée est allée au bout et on a loupé le contre qui finit environ deux minutes devant le peloton ». La Conti a alors abandonné le maillot jaune, mais ses deux cartes étaient encore dans le coup pour un éventuel résultat sur l’étape reine dimanche, à travers le massif de la Chartreuse et les Cols du Cucheron, de Coq et de Marcieu. « On savait que le dernier jour déciderait du général avec 3500m de dénivelé sur 140 bornes, complétait Jérôme. C’était notre première course de l’année avec un tel profil et on partait donc, malgré tout, un peu dans l’inconnu. L’objectif était de suivre les meilleurs, ce qu’a fait Alexandre. Il lui en a manqué un peu pour les accompagner jusqu’au bout mais il est plus ou moins à sa place. Reuben a lui été pris dans une cassure dans une descente et a dû faire un gros effort pour recoller au peloton de tête. Il a sans doute perdu beaucoup d’énergie à ce moment-là, car je crois qu’il aurait pu être dans le groupe d’Alexandre ».
« Un beau collectif », Jérôme Gannat
Lors de cette ultime étape, la décision finale s’est opérée dans la dernière ascension et Alexandre Balmer s’est accroché dans un groupe de poursuite, finalement arrivé avec un peu plus d’une minute et trente secondes de retard sur le quintette qui s’est joué la victoire. Sjoerd Bax s’est à cette occasion offert un deuxième succès d’étape et le gain du général. Le grimpeur suisse de la Conti a lui pris la douzième place du jour, remontant au neuvième rang du général, tandis que Reuben Thompson a fini dix-huitième de l’étape et seizième du général de cet Alpes Isère Tour. « C’était notre première véritable expérience en montagne cette année et c’est quand même pas mal, concluait Jérôme. Alexandre termine même meilleur Espoir. Il est vrai que ça marche tellement bien depuis le début de saison qu’on en devient presque exigeants. Jusqu’à samedi, on restait sur une belle série de podiums. Au-delà des résultats, qui ont été bons – même si je crois qu’on aurait pu gagner une deuxième étape avec Marijn – , on a vu un beau collectif cette semaine. Les coureurs travaillent les uns pour les autres, c’est intéressant et plaisant à voir. On est aussi un peu plus attendus désormais On ne nous a pas trop aidés quand on avait le maillot, mais c’est aussi le jeu ! »
Prochaine échéance pour la Conti, le Tour de la Mirabelle en fin de semaine prochaine. « On va retrouver le groupe de routiers-sprinteurs, indiquait Jérôme. Il y aura notamment un prologue qui sera intéressant pour certains de nos coureurs comme Laurence. On ira là-bas pour les victoires d’étapes. Avec l’étape de montagne dans les Vosges, le général risque d’être trop compliqué ».