Dans un Tour de Vendée gagné au sprint par Bouhanni (Cofidis) et ayant permis au formidable Samuel Dumoulin (ag2r-La Mondiale) de s’adjuger la Coupe de France pour la troisième fois de sa carrière, l’équipe FDJ a fait montre d’un très beau tempérament. Ses jeunes coureurs ont vraiment tout fait pour essayer de contrarier le pronostic dans une course qui a été la dernière pour Sébastien Chavanel.
Il y eut d’abord la présence du stagiaire Fabien Doubey dans une échappée de 4 coureurs qui n’a jamais réussi à prendre trois minutes d’avance. Après un net coup d’accélérateur de l’équipe Direct Energie, Johan Le Bon a tenu parole. Dans l’entretien paru en début de semaine en envisageant ses deux dernières courses avant le championnat du monde, il disait : ‘’ces deux courses vont me permettre de produire des efforts longs mais je ne considère jamais qu’une course est faite pour se préparer. Je vais faire la course et le travail sera accompli’’.
A 30 kilomètres de l’arrivée, Johan a tenté un joli coup de poker en attaquant en compagnie de Cédric Pineau, constituant un tandem étonnant et si Johan appuyait fort sur les pédales et témoignait de sa bonne condition physique, il a été repris à 5 kilomètres de l’arrivée par le peloton emmené par les équipiers de Coquard.
Qu’à cela ne tienne, Olivier Le Gac est sorti à son tour dans le dernier des trois tours de circuit mais a compris rapidement que les deux coureurs de l’Armée de Terre qui l’accompagnaient avaient en tête la nécessité d’un bon classement pour s’adjuger la Coupe de France par équipes qui, d’ailleurs, est revenue à HP BTP-Auber 93.
« On a fait une très belle course, presque trop offensive, dit Yvon Madiot. On a peut-être été un peu trop chauds mais on a eu la confirmation que Johan, qui a un objectif en tête, marche fort. Quand ils sont sortis, ils espéraient être cinq ou six et de toute façon on n’avait pas le sprinteur pour gagner. On voulait tenter et le schéma du matin a été respecté. En fin de saison, ce n’est pas évident avec ceux qui partent et ceux qui arrêtent mais si l’équipe Caja Rural n’était pas venue rouler dans le final, je ne suis pas certain que Johan aurait été repris. Après, dans le sprint, Lorrenzo Manzin (11e) n’avait pas la force pour y aller. Il a suivi mais n’a pas pu déboiter.
Yvon parle des coureurs qui arrêtent et justement il s’agissait pour Sébastien Chavanel de sa dernière course professionnelle. Il a mis fin, à 35 ans, à une carrière débutée en 2003 durant laquelle il a remporté 14 victoires, disputé 8 Grand Tours et porté le maillot du Trèfle pendant sept saisons.
« Sébastien Chavanel a bouclé la boucle, dit Yvon. Il aurait bien continué encore un an mais il dit regarder devant parce qu’il a de belles opportunités qui se présentent à lui pour sa reconversion. 14 ans de carrière, c’est pas mal…’’
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