Changement de décor sur la Gran Premi València. Après plusieurs éditions favorables aux sprinteurs, l’épreuve espagnole offrait cette année un parcours bien plus sélectif dans son final, avec d’abord le Coll de Rates (6,7 km à 5,2%) mais surtout l’Alto de Turron Duro (3,5 km à 9%) en guise de juge de paix. Tel était donc le menu de la reprise pour les sept coureurs de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ présents à Valence. « Nous étions en stage à Calpe depuis le 15 janvier, précisait Yvon Caër, et nous avions choisi de finaliser ce stage par une course afin de permettre à ceux qui enchaînent notamment par le Grand Prix La Marseillaise et l’Étoile de Bessèges d’avoir déjà épinglé un dossard et goûté à la compétition ». La première moitié de course s’est avérée plutôt propice à une remise en route puisque seuls trois hommes ont intégré l’échappée du jour. Les choses sérieuses ont ainsi débuté à l’approche du Coll de Rates, après cent-quarante bornes. « L’objectif principal était de se remettre tout de suite dans le bain en ayant une attitude collective et volontaire, ce qui a été atteint, indiquait Yvon. On voulait ensuite jouer sur Thibaud tout en laissant quartier libre à Clément. Cyril et Johan devaient placer le groupe, Valentin, Lorenzo et Paul devaient aller le plus loin possible ».

L’ascension du Coll de Rates n’a pas opéré de réelle sélection, mais Lorenzo Germani a profité de la descente pour prendre les devants l’espace de quelques minutes au sein d’un petit groupe d’attaquants. L’abrupt Alto de Turron Duro, à douze kilomètres de la ligne, a en revanche été de trop pour les hommes de la Groupama-FDJ, qui n’ont pu se mêler à la bataille pour la victoire. Après une redescente vers La Nucía, Clément Braz Afonso a ainsi rejoint la ligne dans un groupe bataillant pour le top 20, 36 secondes derrière le vainqueur Marc Hirschi. « On a aperçu certaines limites physiques, d’abord car le final était très dur et car les coureurs arrivaient au bout d’un gros bloc de travail, mais on a tout donné avec les ressources du jour, assurait Yvon. Ils ont eu l’occasion de faire des efforts très importants à la fin d’un stage très intense. Je suis content de l’attitude, et malgré un résultat qui peut paraître décevant sur le papier, le bilan est satisfaisant. Je suis convaincu que pour tous ces coureurs, la phase de courses suivante sera très positive ».