Le Tour d’Italie a repris la route ce mardi, et c’est par une très longue étape que les coureurs ont entamé la troisième semaine de l’épreuve. Au terme de quasiment 230 kilomètres et d’une multitude de bosses dans le Frioul-Vénétie Julienne, Jan Tratnik, issu d’une échappée fleuve, s’est imposé. Arnaud Démare et ses coéquipiers ont pour leur part très sereinement terminé dans les délais, à la veille d’une grande étape de montagne.
La seizième étape du Giro n’apparaissait pas, sur le papier, être la plus terrifiante. Pourtant, le kilométrage au menu avait certainement de quoi en tourmenter certains. Un col de dix kilomètres était également à franchir après seulement vingt kilomètres, et malgré le départ matinal, il fallait donc être en mesure de répondre présent si besoin était. « En prévision de cette, nous avions justement fait une sortie un peu rythmée hier, afin d’être prêt physiquement, rappelait Sébastien Joly. C’était le cas, mais l’avantage aujourd’hui, c’est qu’un gros coup de 28 coureurs est sorti dès le premier col. Derrière, ça a fait rideau puis ça a roulé tempo, et ça nous arrangeait bien ainsi. En cas de grosse bagarre au départ, on voulait essayer de garder le maximum d’éléments autour d’Arnaud, en prévision des vallées qui suivaient et donc pouvoir rentrer si nécessaire. Nous avions donc décidé de rester unis autour de lui ce matin ».
« Tout de même une grosse journée », Sébastien Joly
Tandis que le maillot cyclamen a été parfaitement escorté toute la journée par ses collègues, l’échappée s’est forgée un avantage considérable avec la bénédiction du peloton. C’est donc bien du groupe de fuite qu’a émergé le vainqueur du jour, en l’occurrence le Slovène Jan Tratnik. « Étant donné que le peloton a roulé à un rythme acceptable pendant une bonne partie de la journée, nous avons pu tenir jusqu’au circuit final, indiquait Sébastien. Les gars ont simplement décroché dans l’une des dernières ascensions du jour, ce qui leur a permis de largement rentrer dans les délais, sans aucun souci, et sans avoir non plus dépensé trop d’énergie. En revanche, c’était tout de même très long aujourd’hui. Le bus est parti à 7h30 ce matin. Certains se sont donc réveillés vers 6h30/7h, soit bien plus tôt que d’habitude. Ce soir, il y a aussi un long transfert de deux heures. Entre le départ matinal, l’étape qui était très longue et le retour ce soir à l’hôtel, cela fait tout de même une grosse journée. Par conséquent, et comme d’habitude, nous avons mis en place les massages dans le bus ».
La récupération sera naturellement un facteur déterminant dans cette dernière semaine, où les difficultés ne manqueront pas de se présenter face au groupe du champion de France. Dès demain, trois grands cols sont au programme sur les 203 kilomètres en direction de la Madonna di Campiglio. « Ça y est, on arrive dans la vraie montagne, ajoutait Sébastien. Il y aura même un col à plus de 1700 mètres. C’est une belle étape de montagne avec une arrivée au sommet, et ce sera à nouveau costaud ».
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