La seizième étape du Tour d’Italie a ce mardi été l’objet de nombreux débats. Finalement, en raison des conditions climatiques extrêmes, la première partie du parcours a été supprimée, et les coureurs ont finalement rejoint le sommet du Monte Pana après 118 kilomètres de course, sous la pluie. Tadej Pogacar a signé son cinquième succès sur l’épreuve, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a rejoint la ligne sans dommages.
Il devait initialement s’agir de l’étape du Stelvio. Du fait du risque d’avalanches, la mythique montée des Alpes avait été remplacée il y a quelques jours par l’Umbrailpass, nouvelle « Cima Coppi » de l’épreuve. Et finalement, tous les plans ont volé en éclats ce mardi, en raison des conditions climatiques extrêmes, à savoir la neige et de très basses températures. Après une matinée pleine de confusion, les coureurs du Tour d’Italie ont ainsi vu la seizième étape être amputée de toute sa première partie, pour un départ finalement donné après 80 kilomètres. « Ça été une journée compliquée, incertaine, voire un peu bordélique, commentait Frédéric Guesdon. Ils ont mis beaucoup de temps pour prendre une décision quant à l’étape qu’on devait effectuer. Ce n’était pas forcément évident. Il faut aussi se mettre à la place des organisateurs, qui voulaient absolument que le départ soit donné à Livigno, mais la météo en a décidé autrement. La meilleure chose à faire était de se déplacer un peu plus loin, de reporter le départ et c’est ce qui a été décidé au final ».
« Il fallait rester bien concentrés », Frédéric Guesdon
Après un transfert en voitures, les coureurs ont donc pris le départ à 14h30 pour une étape de près de 120 kilomètres, plate sur les 80 premiers, avant un final très exigeant jusqu’au Monte Pana. « Ce n’est jamais évident de reprendre le départ dans ces conditions, car on n’a tendance à se déconcentrer, ajoutait Frédéric. C’est le piège, car certains étaient très intéressés par l’étape. Qui plus est, la météo ne s’est pas vraiment améliorée. Il fallait donc rester bien concentrés et se dire que c’était une étape comme une autre. La décision n’était pas pour nous déplaire non plus, car le profil initial du départ était un peu dur compte tenu de notre effectif ». Quatre coureurs sont parvenus à s’échapper après une belle bataille, mais le peloton est toujours resté menaçant, et dans les pentes finales, Tadej Pogacar est allé s’imposer. Enzo Paleni, après s’être accroché un moment, a franchi la ligne en 34e position. Mercredi, le programme sera particulièrement coriace avec la double ascension du Passo Brocon dans le final. « Ce sera une autre journée compliquée pour nous, concluait Frédéric. Un départ en bosse, c’est difficile quand on n’est pas grimpeur, surtout en fin de Grand Tour. On va s’accrocher au départ et on va essayer de passer les premiers cols avec le gros du peloton pour ensuite finir sans trop de tracas par rapport aux délais ».