La « Conti » Groupama-FDJ n’a pas été vernie, ce dimanche, pour sa dernière épreuve en équipe de l’année lors de Paris-Tours Espoirs. Victime d’ennuis mécanique à répétition, Thibaud Gruel n’a pu se mêler à la bagarre finale, pas plus que Ben Askey, également retardé par une crevaison au mauvais moment. Un temps échappé, Lewis Bower a été distancé à quarante kilomètres de l’arrivée. C’est donc sans résultat probant que les hommes de Jérôme Gannat sont repartis de Tours ce dimanche. Place désormais à l’intersaison, sauf pour Colin Savioz et Jens Verbrugghe, prévus sur le Chrono des Nations.
C’est sur un parcours quasi identique à celui de leur homologues de la WorldTeam que les coureurs de la Conti s’attaquaient ce dimanche à Paris-Tours. Si la distance était évidemment réduite, les difficultés étaient en revanche les mêmes, avec dix chemins de vigne et huit côtes dans les soixante-dix derniers kilomètres. Avant l’arrivée dans la partie décisive de l’épreuve, la course a toutefois été très mouvementée puisqu’aucune échappée n’a réussi à se détacher dans les soixante-dix premiers kilomètres. « La course a mis du temps à se décanter, relatait Jérôme Gannat. On a aussi perdu rapidement Eddy car il était malade et il ne nous restait déjà plus que quatre coureurs. Un peu après Vendôme, un groupe de six est finalement sorti avec Lewis et ils ont pu prendre deux minutes au maximum. Néanmoins, un échappé a crevé dans le premier secteur, un autre dans le deuxième, et encore un autre dans le troisième. Ils n’étaient plus que trois. Lewis, quant à lui, est en bout de course, et il a sauté à quarante kilomètres de l’arrivée ». Le Néo-Zélandais a rapidement été repris par le peloton, et les espoirs du jour ont dès lors reposé sur les épaules de Thibaud Gruel et Ben Askey.
« C’est dommage de terminer de cette manière », Jérôme Gannat
C’était sans compter sur une malchance quelque peu déconcertante. « On a eu beaucoup de problèmes mécaniques, expliquait Jérôme. Thibaud a d’abord chuté avant les secteurs. On a effectué un premier changement de vélo, puis un deuxième quelques kilomètres après car il avait un problème de dérailleur. Il a attaqué le troisième secteur très loin mais il est quand même remonté. Dans le cinquième, il a crevé et récupéré le vélo de Jens. Or, le vélo était un peu trop grand, et quand ça s’est un peu relevé, on a rechangé de vélo pour qu’il récupère le sien. Il a pu réintégrer le peloton, mais il a à nouveau crevé dans l’avant-dernier secteur. Il a fait tout le secteur à plat, il y avait quelqu’un à la sortie, mais il est reparti à 30-40 secondes du peloton et c’était compliqué de rentrer, surtout avec tous les efforts consentis en amont. Ben a lui a dû procéder à un changement de roue avant le secteur numéro 3 et il n’a jamais pu réintégrer le peloton ». Les jeunes hommes de la Conti n’ont de fait pu lutter dans le final, tandis que Sakarias Koller Løland s’imposait. Thibaud Gruel a été le premier à franchir la ligne, près de deux minutes plus tard. « C’est une journée à oublier, confiait Jérôme. On avait quand même des espoirs avec Thibaud et Ben car c’est une course qui leur correspondait. C’est dommage de terminer de cette manière, car il y avait moyen de faire quelque chose ».
« Il y a des choses intéressantes en vue de l’année prochaine », Jérôme Gannat
C’est en effet à Tours que la saison 2023 s’est achevée pour la Conti, bien que Jens Verbrugghe et Colin Savioz feront le déplacement aux Herbiers la semaine prochaine pour le Chrono des Nations. Jérôme Gannat s’est alors livré à un premier bilan succinct de l’année : « Si on recontextualise, on a commencé la saison avec un groupe remodelé à 95%, dont huit coureurs sortant des rangs juniors. Il y a une période d’adaptation en début de saison, d’abord au niveau physique. Le fait que Thibaud ait été performant nous a bien soulagés. Maintenant, la chose la plus intéressante est qu’on a constaté que le groupe a progressé tout au long de l’année, aussi bien au niveau physique qu’au niveau du collectif. Les douze coureurs ont progressé. Individuellement, on se souviendra des deux victoires de Joshua sur le Tour de la Vallée d’Aoste, l’Arctic Race of Norway avec Noah Hobbs, qui a fait deuxième et porté le maillot de leader en Pro Series, ce qui était une première pour nous. En fin de saison, le Tour of South Bohemia a permis à Lewis de passer un petit cap et de remporter Paris-Vierzon. Paris-Roubaix est aussi une satisfaction, avec Ben et Eddy dans les dix. Il y a des choses intéressantes en vue de l’année prochaine mais il faut encore travailler pour passer ce petit cap supplémentaire ».
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