Ce samedi, Lorenzo Germani a profité de la troisième étape de la Route d’Occitanie, par ailleurs étape reine de l’épreuve, pour se glisser au sein de l’échappée du jour. En direction de la station de Cap Nestes, l’Italien a même été le dernier fuyard repris, juste avant l’ascension finale vers la station de Nistos. Au sommet, Lars van den Berg a finalement été le premier coureur de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ à franchir la ligne, en 25e position.
C’est un bel acte pyrénéen qui se profilait ce samedi au-devant des coureurs en Occitanie. Sur près de 190 kilomètres de course, il fallait ainsi arpenter près de 3700 mètres de dénivelé, dont la majeure partie dans la deuxième moitié de parcours qui incluait le Col de Menté (10,8 km à 6,4%) et la montée finale vers Nistos (13 km à 7%). Sans grand favori à la victoire finale, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a accordé un bon de sortie à ses jeunes. « Ils travaillent souvent pour un leader, ils n’ont pas souvent l’occasion d’aller de l’avant, expliquait Benoît Vaugrenard. Il fallait qu’ils en profitent pour se faire plaisir. Lorenzo était particulièrement motivé ce matin, et il l’a démontré. Il était déjà dans un premier coup de quatorze, puis il a pris la bonne ». « C’est vrai que j’étais bien motivé pour la prendre, confirmait l’intéressé. Ce n’était pas forcément pour aller jouer la gagne, mais surtout car on avait l’opportunité de le faire. Ça a roulé vite au départ car beaucoup de coureurs voulaient y être. Ce n’était pas simple, mais au bout de cinquante kilomètres, on a réussi à sortir. C’était un bon groupe, et on a bien roulé ». En tête, le jeune Italien a été accompagné de Laurent Pichon, Cristian Rodriguez (Arkéa-Samsic), Fabien Doubey, Sandy Dujardin (TotalEnergies), Pelayo Sanchez Mayo (Burgos-BH), Josu Etxeberria Azpilikueta (Caja Rural-Seguros RGA), Benoit Cosnefroy (AG2R-Citroën), Théo Delacroix, Joris Delbove (St Michel-Mavic-Auber93), Thomas Boudat, Celestin Guillon (Van Gysel-Roubaix Lille Métropole) et Maxime Urruty (Nice Métropole Côte d’Azur) avant que Rodriguez ne se relève car trop proche au général.
« Une belle journée et une belle expérience », Lorenzo Germani
À l’avant, les fuyards ont pu disposer d’une avance maximale de cinq minutes et trente secondes. En revanche, à peine les premiers massifs abordés à la mi-course, cet écart s’est nettement contracté. « Les équipes de leaders voulaient logiquement faire la course et ils ont monté les cols à bloc », témoignait Lorenzo. Dans le Col de Menté, notamment, le peloton s’est d’ailleurs réduit à une quinzaine d’unités, alors que le Transalpin de la Groupama-FDJ demeurait parmi les derniers rescapés d’une échappée émiettée. « Il a été un peu décroché dans le Col de Menté, mais comme il est super bon descendeur, il a réussi à revenir sur l’homme de tête (Sanchez Mayo, ndlr), ajoutait Benoît. Ils se sont retrouvés à deux, ont repris deux minutes d’avance, mais c’était compliqué d’espérer la victoire… » Le peloton a lui quelque peu temporisé et repris de l’épaisseur avant de relancer la poursuite dans les quarante derniers kilomètres. Finalement, Lorenzo Germani et son collègue de fuite ont été repris à quinze bornes du terme, soit au pied de l’ascension finale. « On n’a pas eu beaucoup de marge de manœuvre, mais c’était une belle journée et une belle expérience, qui va me servir pour le futur », glissait Lorenzo. « Il a fait une bonne petite course devant, ça lui a fait plaisir et c’est toujours bon pour lui », confirmait Benoît. À l’arrivée, Michael Woods s’est imposé alors que Lars van den Berg, bien qu’ayant « souffert de la chaleur », a terminé vingt-cinquième.
Dimanche, deux cols à mi-course viendront épicer l’étape de clôture de la Route d’Occitanie. « Je pense qu’il y aura une grosse bagarre au départ pour prendre l’échappée car elle peut aller au bout, et on va tout faire pour en être », promettait enfin Benoît.
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