Désigné comme le sprinteur titre de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ sur le Tour d’Oman, Paul Penhoët a saisi sa chance dès l’acte d’ouverture ce jeudi. Au terme d’une étape plutôt courte, le Francilien de 20 ans, habituel pensionnaire de la « Conti », a d’abord profité d’un solide train avant de se mêler à la bagarre dans la dernière ligne droite. Il s’est alors emparé de la cinquième place d’un sprint remporté par Fernando Gaviria devant Mark Cavendish.
Après deux annulations consécutives, le Tour d’Oman faisait son retour dans le calendrier en cette saison 2022. En guise d’ouverture, ce jeudi, c’est une étape propice aux sprinteurs qui était proposée. Dans cette perspective, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ comptait alors donner sa chance au tout jeune Paul Penhoët. Encore pensionnaire de la Conti, le sprinteur de tout juste vingt ans se voyait même donner l’opportunité de travailler avec une partie du train d’Arnaud Démare. Avant que les choses sérieuses ne se présentent, toutefois, c’est un début de course très calme auquel ont assisté les coureurs. « C’était une étape relativement facile, assez traditionnelle de ce type de course, introduisait Sébastien Joly. On savait que ça allait se terminer au sprint ». « Le départ a été assez tranquille, acquiesçait Paul. L’échappée a rapidement pris du temps et derrière, ça a bien contrôlé ». Peio Goikoetxea (Euskaltel-Euskadi), Mohammed Al-Wahibi (Oman), Jan Dunnewind (Novo Nordisk) sont ainsi sortis dès les premiers mètres et ont été maintenus à distance – très – raisonnable par les formations Quick-Step Alpha Vinyl et UAE Team Emirates. « Il n’y a pas eu trop de difficultés pendant l’étape, à part une bosse en milieu de parcours qui s’est montée très vite, complétait Paul. Ça s’est un peu affolé mais ça s’est vite calmé par la suite ».
« On avait décidé de lancer le train au dernier moment », Paul Penhoët
Un moment disloqué, le peloton s’est finalement réorganisé en poursuite de l’échappée. À l’avant, Peio Goikoetxea a été le dernier à rendre les armes, à environ dix kilomètres du but. « L’arrivée n’était pas très loin de l’hôtel où on est logé, on avait donc pu la reconnaître, ajoutait Sébastien. On savait que c’était un beau petit faux-plat montant et que ça pouvait convenir à Paul. On a travaillé toute la journée autour de lui. Il y avait un peu de vent de côté dans le final, mais cela n’avait pas vraiment d’effet, donc les mecs ont préféré rester derrière et remonter sur la toute fin, ce qu’ils ont très bien fait ». « Avec ces grandes et larges routes, on avait décidé de lancer le train au dernier moment, confirmait Paul. On est donc sortis de derrière avec tout le train à quatre bornes de l’arrivée. Pour moi, c’était super. Tous les mecs se sont impliqués à fond. Tout s’est bien passé jusqu’au dernier virage, à 800 mètres. J’ai perdu la roue de Ramon, et c’est ce qui me coûte peut-être une meilleure place. J’ai quand même réussi à reprendre la roue de Cavendish à 600 mètres mais c’était ensuite compliqué de déboiter avec le vent ». Le coureur de la Conti est malgré tout parvenu à prendre la cinquième place du jour, quelques longueurs derrière le vainqueur Fernando Gaviria et Mark Cavendish.
« D’un point de vue technique, ils se sont un peu perdus, débriefait Sébastien. Miles a perdu Ramon, Ramon a perdu Paul, et avant ça, Ignatas s’est fait un peu enfermer. Il y a encore des petits réglages à faire, mais dans l’idée, pour une première, c’est bien. Un top 5 à la lutte avec des top sprinteurs mondiaux, c’est quand même une belle performance pour un coureur de 20 ans. Mais on ne va pas s’arrêter là. On va mettre des choses en place sur le reste de la semaine pour mettre Paul dans les meilleures dispositions sur les étapes qui lui conviennent ». Le principal intéressé avait lui, à peine la ligne d’arrivée franchie, envie d’en découdre de nouveau. « Il y a eu un super boulot de tout le monde aujourd’hui, concluait-il. Pour ma part, je suis forcément déçu, mais il y a une nouvelle opportunité demain, et c’est peut-être un sprint qui me correspond plus. J’ai bien trouvé ma place dans le train et je pense qu’on va pouvoir faire quelque chose de beau ».
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