Les couleurs de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ n’ont pu échapper à personne ce mercredi sur les terres flamandes de la Nokere Koerse. Dans la dernière heure de course, les hommes de Frédéric Guesdon ont enchaîné attaque sur attaque, si bien que tous, ou presque, ont donc accompagné ou créé des mouvements dans le final. Le sprint sur la côte pavée de Nokere n’a toutefois pu être évité et c’est alors Bram Welten qui est entré en piste pour sécuriser une solide cinquième place sur la ligne. Fort de sa belle journée, ce groupe s’en ira demain affronter les pavés du Nord sur le Grand Prix de Denain.
« On a vu un très très bon collectif », Frédéric Guesdon
Un peu plus de deux semaines après le week-end d’Ouverture, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ retrouvait ce mercredi les Flandres à l’occasion de la Nokere Koerse, dont Jake Stewart avait pris la septième place en 2021. Le Britannique n’était pas au départ pour cette nouvelle édition, au contraire de deux de ses compatriotes dont Lewis Askey, mais aussi Samuel Watson, pour l’occasion promu de la « Conti ». Pour sa première avec la WorldTour, ce dernier a d’abord vu le traditionnel scénario se mettre en place avec la formation précoce d’une échappée composée de Adrien Lagrée (B&B Hotels-KTM), Robin Carpenter (Human Powered Health), Aaron Verwilst (Sport Vlaanderen-Baloise), Gil D’Heygere (Minerva) et Kobe Vanoverschelde (Tarteletto-Isorex). « On s’attendait à avoir un peu plus de bagarre mais les équipes de sprinteurs ont vite contrôlé et ça a donné une première partie de course assez calme », témoignait Frédéric Guesdon. Dans le premier des quatre tours du circuit final de Nokere, long de vingt-huit kilomètres, la tension a toutefois commencé à se manifester dans le peloton et l’échappée a même été revue à plus de 80 kilomètres de l’arrivée. « Ensuite, ça a été un rythme soutenu jusqu’au dernier tour et la sélection s’est opérée par l’arrière », ajoutait Frédéric. Un quatuor s’est dans le même temps constitué en tête de course et a entamé les deux derniers tours avec trente secondes d’avance sur le peloton. Au sein de celui-ci, les relances et contre en tous genres n’ont pas manqué, mais les coureurs de la Groupama-FDJ étaient toujours prompts à suivre.
À quarante kilomètres de la ligne, dans la courte côte pavée de Lange Ast, Lewis Askey a lui-même initié une offensive, donnant ainsi le ton pour la dernière heure de course. « Notre plan d’attaque était clair, exposait Frédéric. Bram et Fabian devaient se préserver pour le sprint final. Quant aux autres, ils étaient assez libres. Certains pouvaient prendre les coups au départ, mais étant donné qu’il ne s’est presque rien passé, tout le monde était présent dans le final, ce qui nous a permis de répondre à toutes les attaques voire parfois à les provoquer. Consécutivement, tous y sont allés. Lewis, Lada, Samuel, Clément, Miles… On a vu un très très bon collectif. On a fait ce qu’on voulait faire. On ne pouvait pas se permettre de bloquer la course pour une arrivée au sprint et on avait des coureurs qui étaient aussi capables de bien figurer en allant dans les coups. C’était plus intéressant de bouger que d’attendre passivement le sprint ». Dans le dernier tour, le maillot de la Groupama-FDJ a donc toujours été aperçu dans les premières positions, et chacun a tenté de s’extirper. L’entreprise ayant connu le plus de réussite fût finalement celle de Samuel Watson. Le jeune Anglais s’est isolé à quinze kilomètres de la ligne devant le peloton, a pris jusqu’à trente secondes d’avance, mais a été revu juste avant d’aborder les dix dernières bornes. Miles Scotson a contré dans la foulée, Clément Davy et Matthieu Ladagnous également, mais le peloton est resté relativement uni, bien que réduit, à l’approche de la ligne.
« C’est dommage que j’aie attendu trop longtemps », Bram Welten
« On a très bien travaillé collectivement, confiait Bram Welten. Dans le dernier tour, il était nécessaire d’être bien placé avant la section pavée, ce qu’on a réussi à faire. Dans le final, j’ai réussi à me placer en bonne position avec Lewis ». Le Britannique a même pris les commandes du sprint à 600 mètres pour emmener son leader, qu’il a déposé à 300 mètres au pied de la côte pavée du Nokereberg. « Il a fait un gros boulot, confirmait Bram. C’est dommage que j’aie attendu trop longtemps pour lancer mon sprint. C’est peut-être un manque d’expérience ». « Je pense aussi qu’il a pris du mauvais côté, à droite de Lewis, alors qu’il aurait fallu prendre à la corde comme l’a fait Merlier, ajoutait Frédéric. Ceci dit, c’est simple à dire après le visionnage des images ». Dans ce finish au forceps, Bram Welten est tout de même parvenu à accrocher la cinquième place du jour. « Je suis content de retrouver des sensations après ma maladie, ajoutait le sprinteur néerlandais. On fera mieux la prochaine fois ». « C’est une course satisfaisante, concluait Frédéric. Bien sûr, on espère toujours plus, mais il ne faut pas oublier que Bram revient tout juste à la compétition. Il n’a couru que Valence début février et le Grand Prix Monseré il y a dix jours. On était ici avec plusieurs jeunes et on a fait la course. C’est un groupe qui évolue et continue de se construire. Ce sont aussi des coureurs qui sont souvent au service de leurs leaders et qui n’ont pas souvent l’opportunité de disputer le final. Ils avaient l’occasion de le faire aujourd’hui, et ils ont saisi cette occasion. Ça leur permet aussi de progresser. C’est de bon augure, il faut continuer comme ça ».
Et ce dès demain sur le Grand Prix de Denain et ses nombreux secteurs pavés. « On a un très bon groupe qui devrait jouer les premiers rôles comme il l’a fait aujourd’hui », ponctuait Frédéric.
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