L’acte d’ouverture de l’Étoile de Bessèges, première course par étapes française de la saison, n’avait rien d’un long fleuve tranquille autour de Bellegarde, ce mercredi. Le vent s’est invité à la fête, ce qui a donné lieu à une vraie course de mouvements dans les soixante-dix derniers kilomètres. Antoine Duchesne a intégré la bonne bordure et conclu l’étape à la 15e position. Quentin Pacher et Thibaut Pinot ont terminé à une quarantaine de secondes du vainqueur, Mads Pedersen.
Tout avait pourtant démarré de manière très calme. À l’occasion de cette première étape de l’Étoile de Bessèges, il n’aura en effet suffi qu’une poignée de kilomètres pour voir l’échappée du jour se dessiner, et ce par l’intermédiaire d’un seul et unique homme : Lindsay De Vylder (Sport Vlaanderen-Baloise). Le coureur belge a ainsi mené les débats en tête pendant plus de deux heures, même si son avance était déjà ramenée sous la minute à la mi-course. Ce n’est d’ailleurs que quelques encablures plus tard que la jonction a été opérée par un peloton sur le point d’exploser. À un peu plus de soixante-dix kilomètres du but, à la suite d’une chute et à la faveur d’un vent de côté, la course s’est emballée et un groupe d’une trentaine d’unités est parvenu à s’extraire. « On savait que ça allait être très tendu sur cette étape, expliquait Benoît Vaugrenard, aux manettes de l’équipe sur l’épreuve en compagnie de Thierry Bricaud. Je pense que nous n’étions pas suffisamment groupés au moment où ça s’est fait. La chute les a également beaucoup pénalisés car Thibaut venait à peine de rentrer après un changement de vélo. Or, la chute a étiré le peloton et la cassure s’est faite peu après. Certaines circonstances font qu’on était un peu mal placés ».
« Ils ont limité les dégâts », Benoît Vaugrenard
Seul Antoine Duchesne est ainsi parvenu à accompagner le « bon coup », qui s’est rapidement forgé une avance de trente secondes, le temps pour le second peloton de s’organiser. Bruno Armirail et Tobias Ludvigsson ont donné les premiers relais, avant que Sébastien Reichenbach, Quentin Pacher et Matthieu Ladagnous ne viennent aussi contribuer à la chasse. « Les gars sont ensuite bien restés ensemble et le but était dès lors de perdre le moins de temps possible, poursuivait Benoît. On savait qu’avec de longues parties vent de face, ça pouvait rentrer. Les gars ont réussi à maintenir mais il y avait aussi vingt-cinq mecs costauds devant. Ils ont limité les dégâts, et je pense que sans la Groupama-FDJ derrière, le peloton aurait fini à trois minutes. C’est ce que je retiens. Malgré le résultat décevant, la forme est quand même là. Ils marchent tous plutôt bien. Il faut continuer dans ce sens-là, être encore plus agressifs, plus groupés et on arrivera à aller chercher quelque chose. Il ne faut rien lâcher ». Si l’écart est tombé sous les trente secondes à l’approche de l’arrivée, cela n’a donc pas suffi à revoir le groupe de tête qui s’est joué la gagne dans la courte côte finale. Antoine Duchesne s’est battu pour accrocher le top 15, vingt-quatre secondes derrière le lauréat Mads Pedersen, alors que Quentin Pacher et Thibaut Pinot ont tous deux terminé au sein d’un petit peloton à quarante-et-une secondes. « On savait que cette première étape serait sans doute la plus pénible pour nous, mais il faut aussi passer par-là, concluait Benoît. Dès demain, ce seront des étapes qui nous conviennent mieux ».
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