Près de cent-soixante bornes composaient le premier acte du Tour de Luxembourg, qui prenait la forme d’une grande boucle au nord de la capitale du Grand-Duché. Sur leur chemin, les coureurs devaient également rencontrer quatre difficultés plutôt prononcées, qui portaient d’ailleurs le dénivelé total du jour à plus de 2500 mètres. Par ailleurs, le peloton s’est infligé une chasse intense après avoir concédé plus de sept minutes aux quatre échappés du jour, à savoir Pepijn Reinderink (Soudal Quick-Step), Vincent Van Hemelen (Flanders-Baloise), Mattia Bais (Polti-Kometa) et Alexandre Kess (Philippe Wagner/Bazin). « La course a été difficile car l’échappée a offert une belle résistance, confiait Benoît. Beaucoup d’équipes se sont cassées les dents, ça a été difficile d’aller les chercher, et ça a roulé très vite toute la journée sur un parcours fait de montées et descentes. L’objectif initial était de garder Laurence pour le final car le sprint assez technique pouvait lui convenir. Malheureusement, la course a été trop difficile pour lui. Il a été en difficulté une première fois à quatre-vingts kilomètres de l’arrivée, et surtout dans la dernière bosse à dix bornes, tout comme Mads Pedersen ».

Dans l’ultime ascension du parcours, la côte de Stafelter (1,8 km à 9%), l’échappée a vu le retour du paquet, réduit à une petite cinquantaine d’unités au sommet. C’est donc un petit peloton qui a pris la direction de l’arrivée à Luxembourg, jugée sur un faux-plat montant. « C’était une arrivée différente des années précédentes, quand Valentin y avait gagné il y a deux ans notamment, exposait Benoît. C’était plus punchy, plus technique, et le placement jouait pour beaucoup. À partir du moment où Laurence a été distancé, on a changé nos plans et désigné Rudy pour le sprint. Malheureusement, il n’était pas super bien placé et il a également été un peu tassé à quelques dizaines de mètres de l’arrivée. Il n’a pas pu sprinter comme il le voulait ». Valentin Madouas a lui trouvé une petite ouverture, mais a dû se contenter de la treizième place sur la ligne, loin derrière un Mathieu van der Poel impérial dans les derniers hectomètres. « On aurait aimé faire un meilleur résultat, naturellement, mais David était dans le tempo pour sa reprise, les mecs de retour du Canada n’étaient pas si mal non plus et on a cinq coureurs dans le peloton, soulignait Benoît. Le résultat même n’est pas excellent, mais c’est plutôt intéressant en vue de ce qu’on veut faire les prochains jours ».

Jeudi, le peloton prendra la direction de Schifflange, où une côte de 900 mètres à 7% précédera la ligne d’arrivée de quatre kilomètres.