La Vuelta est lancée. Alors qu’un autre Grand Tour approche doucement de son terme en Italie, le Tour d’Espagne s’est élancé ce mardi pour dix-huit étapes, et non vingt-et-une comme à l’accoutumée. Ceci étant dit, la toute première d’entre elles a d’ores et déjà fait des ravages au sommet d’Arrate, traditionnelle arrivée du Tour du Pays Basque. Primoz Roglic s’est imposé alors que David Gaudu, promu leader de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ, a tenté de limiter la casse dans l’ascension finale.

Pas de place pour une mise en jambes, cette année, sur la Vuelta. Et si toutefois il y en avait une, elle ne durait qu’une petite centaine de kilomètres, ce mardi, dans l’étape d’ouverture au Pays Basque, entre Irún et Arrate. En guise d’apéritif, c’est un parcours déjà très accidenté, et une première arrivée au sommet, qu’avaient ainsi concocté les organisateurs. Pas moins de quatre ascensions étaient ainsi recensées dans les 90 derniers kilomètres du jour, et surtout, les coureurs devaient affronter l’exigeante montée d’Arrate (5 km à 8,5%) à quelques encablures de la ligne d’arrivée. En attendant cette première explication entres les cadors, néanmoins, la première partie de l’étape a permis le développement d’une échappée de cinq hommes, comprenant Jasha Sütterlin (Sunweb), Rémi Cavagna (Deceuninck-Quick Step), Quentin Jauregui (AG2R-La Mondiale), Tim Wellens (Lotto-Soudal) et Jetse Bol (Burgos-BH). Le peloton n’a toutefois jamais permis à l’écart de gonfler au-delà des quatre minutes, les formations Movistar et Jumbo-Visma affichant d’ores et déjà leurs ambitions.

« La Vuelta ne fait que commencer », Thierry Bricaud

L’écart s’est même réduit à deux minutes dès la mi-course, et Jaurégui, dernier rescapé de ce groupe de cinq, a rendu les armes à plus de vingt kilomètres du but. La course est alors entrée dans sa phase cruciale, avec l’approche de l’avant-dernière montée, l’Alto de Elgeta (3km à 9%). En prévision de celui-ci, l’Équipe Groupama-FDJ s’est regroupée autour de David Gaudu, et l’a ainsi maintenu dans les premières positions grâce au travail conjugué de Matthieu Ladagnous, Anthony Roux ou bien encore Romain Seigle. Bruno Armirail a fourni le dernier effort pour accompagner le jeune Breton dans cette montée, qui a réduit le peloton à une petite cinquantaine d’hommes. Dans la foulée, la formation Ineos a imprimé un fort tempo dès le pied de la montée d’Arrate, qui a été fatal à David Gaudu, jusque là auteur d’un sans-faute. « David a essayé de limiter la casse, mais il était encore un petit peu court pour suivre, expliquait Thierry Bricaud. Il lui manque probablement quelques jours de course pour être au top, mais la difficulté, c’est qu’on arrivait tout de suite dans le vif du sujet. Débuter un Grand Tour par une étape quelque part décisive, qui peut d’emblée faire des écarts pour le général, c’est évidemment particulier ».

Primoz Roglic, sorti dans la courte descente suivant le sommet, s’est imposé dans cette première étape. David Gaudu en a lui terminé en 35e position, à 2’22 du Slovène dans une première journée déjà particulièrement intense. « Nous sommes forcément un petit peu déçus, mais la Vuelta ne fait que commencer, assure Thierry. Il y a de belles choses à aller chercher sur toutes ces étapes accidentées pour nos coureurs. Concernant David et le général, on verra où il se situe après les autres étapes difficiles de ce début d’épreuve ».

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