L’Équipe cycliste Groupama-FDJ, par l’intermédiaire de Cyril Barthe et Laurence Pithie, aura tenté sa chance ce jeudi dans la douzième étape du Tour d’Italie. Malheureusement, le profil très escarpé du jour et la longue bataille pour l’échappée auront eu raison du Béarnais et du Néo-Zélandais à l’avant. Julian Alaphilippe a finalement cueilli la victoire en solitaire à Fano. Vendredi, c’est en revanche un parcours extrêmement plat qui emmènera les coureurs à Cento pour un sprint massif assuré.
Dans les Marches, c’est une douzième étape au doux parfum de Tirreno-Adriatico qui se profilait pour les coureurs du Giro. De Martinsicuro à Fano, près d’une dizaine de bosses jalonnaient les 193 kilomètres du parcours, et certaines pentes promettaient de faire de vrais dégâts. Il était ainsi quasi-certain que l’échappée se jouerait la victoire, et chacun en avait conscience. « Les cinquante premiers kilomètres étaient tout plats, donc ça a roulé très vite, introduisait Frédéric Guesdon. Enzo a accompagné un premier coup, il a insisté pendant une vingtaine de kilomètres, mais ça n’a pas marché. On est ensuite arrivés au pied de la première bosse et les puncheurs-grimpeurs ont immédiatement attaqué. C’est notamment Julian Alaphilippe qui a relancé la course, et un gros groupe d’une vingtaine de coureurs s’est reformé en tête ». Le peloton s’est satisfait de la situation, mais l’Équipe cycliste Groupama-FDJ, comme d’autres écuries, n’était pas représentée. Après quelques minutes de temporisation, l’action a donc repris, et Laurence Pithie ainsi que Cyril Barthe ont pu accompagner un nouveau groupe d’environ vingt unités.
« J’ai utilisé toutes mes cartouches pour rentrer », Laurence Pithie
À la suite d’une intense poursuite, les deux premiers échelons de course se sont réunis, ou presque. « Juste avant la jonction, Alaphilippe est ressorti avec Maestri, ajoutait Frédéric. Derrière, ça a attaqué de nouveau, un groupe de neuf est ressorti et on n’était pas dedans. Ça s’est vraiment fait à la pédale. Si les gars n’ont pas accompagné, c’est qu’ils ne pouvaient pas. Ensuite, c’était fini car tout le monde s’est enterré, et tout le monde était aussi bien usé ». « C’était une journée très difficile pour moi, confiait Laurence. Une fois arrivé dans l’échappée, je n’avais déjà plus rien dans les jambes. J’ai l’impression d’avoir utilisé toutes mes cartouches juste pour rentrer. C’est aussi peut-être l’accumulation des jours de course et je commence à ressentir un peu de fatigue ». Le duo de la Groupama-FDJ n’a donc pu peser sur le final, et a même été repris par un peloton inquiet par la présence de certains coureurs placés au général. En tête, Julian Alaphilippe s’est isolé pour accrocher la victoire. « Vu le scénario, on n’a pas de regrets, tranchait Frédéric. On savait que ça allait être dur mais on espérait passer l’orage puis faire le point. Malheureusement, l’orage a été fatal, on ne s’en est jamais remis et on a vite compris qu’on ne pourrait pas jouer plus haut ».
Laurence Pithie aspire néanmoins à retrouver les premières positions dès vendredi dans une treizième étape cumulant … 200 mètres de dénivelé positif. « Le profil est très plat demain, donc j’espère que ce sera une journée tranquille, que je pourrai récupérer un peu et ensuite tenter ma chance au sprint », concluait le Kiwi de 21 ans.
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