Bruno Armirail a obtenu une très belle cinquième place dans la sixième étape du Tour d’Espagne. Pour obtenir son meilleur résultat en World Tour, le rouleur de l’équipe Groupama-FDJ a mené à bien une échappée de costauds au terme d’une étape très rapide et marquée par l’abandon de plusieurs leaders. Bruno a offert à son équipe son troisième top 5 en six jours.
Une grosse chute est intervenue dans une descente en pleine bagarre et a contraint Roche (Team Sunweb) et Uran (Education Firt-Drapac) à quitter la course. L’échappée du jour s’était déjà formée et avec Bruno Armirail étaient présents Van Garderen (Education First-Drapac) qui est ensuite tombé, Godon (ag2r-La Mondiale), Teuns (Bahrain-Merida) qui a endossé le maillot rouge de leader, Jésus Herrada (Cofidis) qui l’a emporté, Gesink (Jumbo-Visma), Oliveira (Movistar), Grmay (Mitchelton-Scott), Poljanski (Bora-Hangrohe) et Brambilla (Trek-Segafredo). Tout s‘est joué dans la montée finale nécessitant beaucoup de puissance. Derrière Herrada et Teuns qui s’étaient isolés, Bruno n’a pas faibli, même si sur le coup, il n’était pas satisfait.
« ce n’est pas trop mal mais seule la victoire compte ! » B. Armirail
« L’objectif est atteint à moitié, dit-il, quand on est dans une échappée c’est pour jouer la gagne, pas pour faire cinquième ou dixième. Sinon je suis équipier, je ne m’échappe pas souvent…. Dans cette échappée, il y avait plus fort que moi, je ne suis pas un grand grimpeur, ce n’est donc pas trop mal mais j’aurais pu mieux faire. En début d’étape, il y avait deux ascensions et Kilian Frankiny a dû essayer quinze fois de prendre l’échappée. Il était très costaud et si ça avait souri pour lui, il aurait joué la gagne. Bon il n’y est parvenu… Pour moi, c’est sorti sur le plat, j’ai eu de la chance. Dans le final, Oliveira a attaqué dans une descente, Van Garderen a chuté jute derrière lui. Ensuite, mes directeurs sportifs me disaient d’attaquer dans la côte mais je savais que c’était dur. Je suis resté dans les roues pour ne pas faire l’effort en trop. Si j’attaque, je sais, je le paye et je ne finis pas cinquième… OK c’est mon premier Grand Tour, ce n’est pas trop mal mais seule la victoire compte ! Maintenant je dois récupérer. »
« Je ne suis pas surpris par la performance de Bruno, dit son directeur sportif Thierry Bricaud. C’est un coureur à gros potentiel. Le départ de l’étape a été très solide, typique d’une étape d’un Grand Tour. Il restait 60 coureurs dans le peloton, Bruno est là et il prend l’échappée. Après, il manque d’expérience pour mieux faire mais avec lui il y avait des coureurs aguerris et ça va lui donner de la confiance. Bruno est ambitieux et il et un peu déçu mais ce soir il aura le sourire. Il n’a pas de regrets à avoir. »