Le Tour d’Espagne s’est terminé de belle façon pour l’équipe Groupama-FDJ. La dernière étape à Madrid a été gagnée par Viviani (Quick Step Floors) au terme d’un sprint massif qui a vu Marc Sarreau prendre une nouvelle fois la cinquième place. Les places d’honneur de son sprinteur, les deux victoires d’étape et la sixième place finale de Thibaut Pinot, les quatre jours en rouge de Rudy Molard et sa quatorzième place, enfin la formidable implication des équipiers Mickaël Delage, Antoine Duchesne, Benjamin Thomas, Léo Vincent et Georg Preilder, sans qui rien n’aurait été possible, permettent à Groupama-FDJ de faire un bilan très positif de cette Vuelta 2018.
Sarreau entretient la dynamique d’équipe exceptionnelle !
Cette étape partie en fin d’après-midi de la banlieue madrilène s’est décantée sur le circuit final où différentes tentatives d’échappées ont animé la course avant le sprint qui était inévitable.
Rubio (Burgos-BH), Rosskopf (BMC) et Bravo (Euskadi-Murias) ont été repris dans le final avant une attaque vaine de Duval (ag2r-La Mondiale). Marc Sarreau a alors vu ses équipiers prendre la tête du peloton à trois kilomètres de l’arrivée pour lui préparer le sprint qui, comme souvent sur le Paseo de la Castellana a été confus. Pour la deuxième fois après le sprint de la dixième étape, le sprinteur de Groupama-FDJ a signé un top 5 dans une course World Tour.
« Dans cette Vuelta, dit Franck Pineau, Marc a fait deux vrais sprints et a fini deux fois à la cinquième place. Il y a eu un vrai boulot des équipiers et c’est toute l’image de ces trois semaines de course. Je dois dire que Rudy Molard m’a bluffé et cette Vuelta relance vraiment Thibaut Pinot. Il a été exceptionnel. »
Un des meilleurs Grands Tours de l’équipe.
Dans l’aire d’arrivée, tous les membres de l’équipe Groupama-FDJ avaient le sourire. Cela restera, sous l’ère de Marc Madiot patron de ce groupe sportif depuis 1997, l’un des meilleurs Grands Tours.
« Pour plusieurs coureurs de l’équipe, dit Thibaut en chef de bande heureux, c’était leur premier Grand Tour. On a gagné deux étapes, on a porté le maillot rouge, ils l’ont défendu et auront beaucoup appris. Nous avons pris beaucoup de plaisir, c’est l’un des meilleurs Grands Tours de l’équipe et ça va rester. En prenant le maillot rouge rapidement, Rudy nous a mis dans une super dynamique. Cela a motivé tout le monde. En débutant la Vuelta, certains coureurs n’étaient pas en grande forme mais ils ont défendu le maillot, ont beaucoup travaillé et ont retrouvé leurs jambes. »
Rudy Molard, le symbole.
Pour Rudy Molard, forcément, ce Tour d’Espagne fera date dans sa carrière, ayant atteint un niveau insoupçonné mais ces trois semaines de course, finalement, auront été à l’image de sa saison.
« Ici on a vécu de grands moments, dit-il. Personnellement j’ai fait une grosse année 2018, ça me servira en 2019. Comme le dit Thibaut il y a beaucoup de bonnes choses à retenir de cette Vuelta. Je me savais en condition avant de venir et tout s’est bien goupillé, tout s’est fait à la perfection. On s’est régalé pendant trois semaines. J’accroche la 14e place du général, c’est mon premier Top 15 dans un Grand Tour. On y prend goût, tous les jours il faut rester concentré, dans le match sans jamais relâcher la pression, rester aux avant-postes. C’est une course différente de tout ce que je connaissais. Épauler Thibaut Pinot, rester le plus longtemps possible avec lui m’a fait aller plus loin dans l’effort. »
Oui, tout le monde était fier avant de quitter Madrid dimanche soir et c’est à Thierry Bricaud qu’est revenu le droit de fixer le symbole de trois semaines réussies.
« Pour moi, dit-il, l’image de cette Vuelta est quand Rudy Molard porte le maillot de leader, tous ses équipiers se sont unis pour le défendre et ce sont les non-grimpeurs qui faisaient le tempo dans les cols. J’ai vu un collectif heureux d’être ensemble, heureux de faire du vélo. »
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