En direction de Figueres, ville natale de Salvador Dalí, toute autre issue qu’un emballage massif paraissait surréaliste ce mardi à l’occasion du deuxième jour de course en terres catalanes. « C’est une journée qui s’annonçait assez calme sur le papier, mais qui restait assez nerveuse à vivre, confiait Stéphane Goubert. Le vent a notamment stressé et tendu le peloton toute la journée. Certains sprinteurs ont également essayé de profiter des deux ascensions à la mi-course pour fatiguer certains adversaires. En plus de ça, les descentes étaient encore assez sinueuses. La bonne nouvelle de la journée est que le soleil est réapparu, même si les routes étaient mouillées par moments car on se trouvait juste derrière une averse ». Sur le terrain, trois coureurs à peine ont formé l’échappée du jour, dès le départ, mais ont vu leur tentative déjà neutralisée après les deux seules montées du tracé, à environ soixante-dix kilomètres du terme.

Puis, le léger vent latéral a légèrement échauffé les esprits, mais sans créer de réels dommages. « Le scénario était assez limpide, et nous n’avions pas d’objectifs en vue du sprint, reprenait Stéphane. Enzo a brièvement tenté mais le vent était trop fort et une seule autre équipe avait la volonté de recréer de la course sur le circuit final. Il en aurait fallu cinq ou six autres pour espérer lancer un coup, mais on sait qu’au niveau WorldTour, beaucoup d’équipes ont un sprinteur, et tout le monde cadenasse pour que ça arrive groupé ». C’est donc bel et bien ce qu’il s’est produit à Figueres, où Ethan Vernon a triomphé au terme d’un léger faux-plat. L’ensemble des coureurs de la Groupama-FDJ a terminé dans le peloton. « La météo a fait du bien aux organismes avant deux jours de montagne qui s’annoncent très coriaces, concluait Stéphane. On a un groupe de jeunes, peu expérimenté du WorldTour, mais ce sera une bonne manière de découvrir ce très haut-niveau. Cela permettra aussi de jauger de l’état de forme et du chemin qu’il reste à parcourir. Ils vont être jetés dans le grand bain, mais le Tour de Catalogne est la course idéale pour les grimpeurs ».

Mercredi, près de 4800 mètres de dénivelé positif figureront sur les 210 kilomètres menant au sommet de La Molina.