Le sprint n’est absolument pas une science exacte, Arnaud Démare et ses équipiers l’ont constaté une nouvelle fois à Chalons-sur-Saône. Un mauvais choix à quatre kilomètres de l’arrivée, un entonnoir pour mettre le petit coup de frein rédhibitoire à 300 mètres de la ligne et le maillot jaune de Paris-Nice a pris la sixième place d’un sprint gagné par l’Irlandais Bennett (Bora-Hensgrohe).
Avant que ce sprint ne se déroule, l’équipe FDJ a assumé ses responsabilités et a roulé derrière une échappée déclenchée dès le départ par trois coureurs, Combaud (Delko-Marseille 13), King (Dimension Data) et Latour (ag2r-La Mondiale). Olivier Le Gac a imposé le tempo du peloton toute la journée et était encore là, comme l’a remarqué Arnaud Démare, à 10 kilomètres de l’arrivée. L’écart avec les hommes de tête a atteint 8 minutes et si les deux Français de tête ont résisté jusqu’au dernier kilomètre, le sprint était la seule issue possible.
« On s’est loupé là, en perdant 40 places d’un coup » A.Démare
« On a défendu le maillot, assure le leader de l’équipe FDJ et notre but c’était de jouer la gagne aujourd’hui. Dans l’approche du sprint, nous avons mal négocié un rond-point que nous avons pris par le côté le plus long à 4 kilomètres de l’arrivée. On s’est loupé là, en perdant 40 places d’un coup. On a réussi à revenir dans le dernier kilomètre, j’étais même bien lancé mais il y a eu un entonnoir que Bennett a passé sans problème devant nous mais moi j’ai dû mettre un petit coup de frein. Ça allait vite, au bas d’un faux-plat descendant. J’ai perdu beaucoup de vitesse… Voilà, c’est une petite déception mais le maillot jaune est une consolation. »
« Je vais le faire à fond, parce que j’ai le maillot jaune et parce j’aime cette discipline… » A.Démare
Demain, c’est jour de chrono et, si Arnaud a joué avec les meilleurs dans celui du Tour d’Algarve, fin février, l’escalade du Mont-Brouilly sera sans doute un peu trop dure pour lui.
« S’il n’y avait pas cette difficulté, confirme-t-il, j’aurais eu une petite chance de conserver le maillot. Je vais le faire à fond, parce que j’ai le maillot jaune et parce j’aime cette discipline mais je vais perdre du temps. Quoiqu’il en soit, le bilan est bon pour la FDJ. En ce moment, ça tourne bien sur les deux fronts, celui de Thibaut Pinot et le mien. Je dois dire qu’avec les jambes que j’ai, c’est plus facile de pédaler. La confiance est bien présente. Avec mes équipiers, on roule libérés et sans arrière-pensée. On ne calcule pas, on se lance et souvent quand on est détendu, ça marche. »
Par Gilles Le Roc’h
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