La première tentative pour Arnaud Démare et ses compères n’aura pas été la bonne, ce dimanche, à l’occasion de la deuxième étape du Tour d’Espagne vers Burgos. L’Équipe cycliste Groupama-FDJ a pourtant occupé les avant-postes durant la quasi-totalité de la journée, mais l’emballage final ne s’est pas déroulé comme espéré et l’ancien champion de France n’a pas eu l’occasion de lutter pour la victoire. Avant la prochaine opportunité prévue mardi, les coureurs affronteront demain la première arrivée au sommet de l’épreuve au Picón Blanco.
« On voulait assumer et on l’a plutôt bien fait », Thierry Bricaud
Au lendemain du contre-la-montre inaugural dans les rues de Burgos, le Tour d’Espagne repartait direction… Burgos, ce dimanche. La capitale de la province éponyme accueillait donc également l’arrivée de la deuxième étape, mais un tout autre registre de coureurs était attendu aujourd’hui. Sur un itinéraire sans véritable obstacle, les sprinteurs devaient y trouver leur première opportunité au terme de 166 kilomètres de course. C’est pourquoi la Groupama-FDJ a immédiatement pris les commandes lorsqu’un trio d’échappés (Diego Rubio, Sergio, Romain Martin et Xabier Mikel Azparren) s’est constitué dans les premières minutes de course. « On voulait pendre la course en main et offrir un sprint à Arnaud, indiquait Thierry Bricaud. Il n’y a pas cinquante occasions sur cette Vuelta, donc quand elles se présentent, il faut prendre notre chance. On voulait assumer et on l’a plutôt bien fait. Il n’y avait pas vraiment de danger mais Roupette [Anthony Roux] a roulé dans un premier temps, puis Tobias l’a suppléé ». Avec la participation de la formation Deceuninck-Quick Step en poursuite, l’échappée est toujours restée à portée de fusil. Dans la deuxième moitié de course, l’écart est devenu plus mince encore en raison d’une tension palpable dans le peloton. « Le vent prévu ce matin n’était pas le même que celui en course, poursuivait Thierry Bricaud. Cela a rendu la course moins nerveuse qu’on aurait pu l’imaginer, mais c’était tout de même tendu. Car avec ces routes dégagées, tout le monde veut être placé ».
Autour de son sprinteur maison, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ est restée bien positionnée jusqu’aux cinq derniers kilomètres, puis les choses se sont quelque peu compliquées. « Ceux qui devaient faire l’approche du sprint l’ont bien fait, assurait Thierry. Tout le monde a essayé de proposer les meilleures conditions à Arnaud aujourd’hui ». Néanmoins, le Picard et ses poissons-pilotes ont été débordés à cinq kilomètres du but puis ont été quelque peu gênés dans les ultimes instants. « Tout le monde était frais dans le final et c’était un peu le chaos, relatait Ramon Sinkeldam. On était juste à côté de la chute à quatre kilomètres, et on a un peu perdu notre élan pour remonter. Quand ça roule si vite, il est alors compliqué de se replacer ». « On a eu une opportunité de remonter à un moment, mais on n’en a pas profité, ajoutait Jacopo. On est restés légèrement en retrait et on a pris un peu trop de vagues. Surtout, on a touché d’autres coureurs dans le dernier kilomètre, on a perdu de la vitesse et notre sprint était pratiquement terminé à ce moment-là ». Pourtant sur le point de revenir à l’avant sous la flamme rouge, le train Groupama-FDJ est sorti des rails. Arnaud Démare a bien tenté de relancer, mais il était trop tard. Il n’a dès lors pu prendre réellement part au sprint, se classant quatorzième sur la ligne. « On s’est fait tasser à deux reprises, une fois à deux bornes, l’autre à 800 mètres, et on a manqué de se percuter avec Jacopo. C’était un peu bizarre », commentait l’ancien champion de France.
« Il faut faire mieux », Jacopo Guarnieri
« Ce n’est pas une question de réglages, les gars se connaissent, insistait Thierry Bricaud. Il faut sans doute qu’on mette plus d’engagement et qu’on se pose moins de questions. Il vaut mieux se louper en ayant pris les rênes que de ne pas pouvoir s’exprimer comme ça a été le cas aujourd’hui. On a peut-être trop attendu. Il ne faut pas oublier qu’il y a une concurrence en face. Quand tu es pris dans la boite et que ça roule aussi vite, c’est presque trop tard. C’est un sprint raté mais il y en a encore deux cette semaine. On va se remettre dans de bonnes conditions pour nous exprimer davantage ». « On a fait des erreurs mais il faudra bien analyser ce qui n’a pas marché pour faire mieux les prochains jours, acquiesçait Jacopo. On est en forme, mais il n’empêche qu’il faut saisir ces opportunités. Nous ne sommes naturellement pas venus pour ça, il faut faire mieux ! » La prochaine opportunité devrait se présenter à Molina de Aragón mardi. Avant cela, le Picón Blanco, arrivée au sommet traditionnelle du Tour de Burgos, est au programme demain. « Ça devrait être un match entre les grands leaders, mais peut-être qu’une échappée aura sa chance », concluait Thierry Bricaud.
1 commentaire
Jac34
Le 16 août 2021 à 15:48
Pas toujours facile le sprint, des fois tout s’emboite et d’autre fois rien ne s’accorde. Il suffit alors d’une victoire pour que tout redevienne « normal ». Patience.