À Northampton et Felixstowe, deux sprint massifs sont venus ponctuer le Tour de Grande-Bretagne le week-end dernier. « La Conti » Groupama-FDJ a notamment profité de l’ultime opportunité, dimanche, pour s’adjuger une nouvelle place d’honneur par l’intermédiaire de Noah Hobbs, septième. C’est finalement avec deux top-10 et six top-20 que l’écurie bisontine a achevé cette expérience enrichissante au niveau ProSeries.
Samedi, au lendemain de la quatrième place de Noah Hobbs, les hommes de Jérôme Gannat se voulaient ambitieux autour de Northampton, dans une cinquième étape relativement plate de 150 kilomètres. Tout d’abord, Joshua Golliker a tenté d’accompagner l’échappée matinale formée de Matthew Holmes, Connor Swift et Rasmus Sojberg Pedersen. « Il a réagi avec un peu de retard, expliquait toutefois Jérôme Gannat. Il y avait déjà quarante secondes quand il est sorti, et l’écart était un peu trop réduit avec le peloton pour que les coureurs de tête l’attendent ». Résultat des courses, le Britannique a évolué en chasse-patates pendant un moment, sans jamais pouvoir intégrer l’échappée, qui n’a d’ailleurs été reprise qu’à 800 mètres de la ligne. Au bout du suspense, un emballage massif a bien eu lieu pour la deuxième journée consécutive. « C’était un sprint un peu spécifique, avec deux virages dans le dernier kilomètre, et où le placement était très important, indiquait Jérôme. Noah n’a pas pu trouver la bonne roue et l’équipe n’a pas réussi à se mettre en place, ce qui a donné lieu à un sprint un peu décevant. Ronan a tout de même fait treizième, mais on espérait mieux ».
« C’était une belle expérience », Jérôme Gannat
Une nouvelle chance leur était proposée dimanche sur 160 bornes vers Felixstowe, sur la côte Est de l’Angleterre. Et bien que l’étape n’affichait aucune difficulté, elle a malgré tout été agitée. « Il y a eu une échappée importante au départ, le peloton a dû réagir puis des coureurs comme Pidcock et Bilbao ont également attaqué, relatait Jérôme. Il y a ensuite eu une cassure dans le peloton, et ils n’étaient plus que 30 devant dont Joshua. Dans le deuxième peloton, Soudal-Quick Step a roulé pour Paul Magnier, mais ils perdaient du temps, donc Van Rysel-Roubaix est allée rouler, et nous aussi avec Maxime. Un peu plus tard, une chute a recassé ce groupe, et Lewis a été piégé à un troisième échelon alors que le deuxième peloton est rentré sur le premier à quarante bornes de l’arrivée ». De nombreuses attaques ont continué d’animer l’épreuve dans la dernière heure de course, notamment celles de Remco Evenepoel, mais l’arrivée massive a bien eu lieu. « Il n’y avait plus que soixante coureurs pour la gagne, ce qui était plutôt bien pour nous, mais il n’y avait en revanche pas Lewis, le poisson-pilote de Noah. disait Jérôme. Cela nous a peut-être manqué un peu dans le final. C’était une bonne opportunité, mais Noah était beaucoup trop loin au virage à 800 mètres pour espérer un podium ».
Sur la ligne, le jeune Britannique a dû se contenter d’une septième place tandis que Matevž Govekar s’octroyait la victoire. Stephen Williams s’est lui adjugé le général, dont Ronan Augé pris la 36e place. « Il y avait un gros engouement sur cette course, et c’était particulier de courir dans ces conditions, jugeait Jérôme. C’est la deuxième fois qu’on participait à une course ProSeries après l’Arctic Norway l’an dernier, et c’est très valorisant de disputer ce genre d’épreuves. C’était une belle expérience. On avait aussi trois coureurs anglais, et c’était important pour eux. Du point de vue des résultats, on s’est aperçus qu’on était un cran en-dessous quand 30-40 coureurs se retrouvaient devant avec les difficultés. Maxime aurait pu être présent, mais il a démarré la course malade. Pour les sprints, on savait qu’il y avait des ouvertures pour Noah, mais les autres sprinteurs ont profité de gros trains et le placement a été plus difficile nous concernant. Noah a malgré tout obtenu deux top-10 et Ronan a été régulier sur les trois derniers sprints (14e, 13e, 12e, ndlr). On était dans une épreuve de haut-niveau avec des coureurs exceptionnels, mais les gars ont pu aussi constater que le chemin était encore long et qu’il fallait encore passer des paliers ».
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