Le peloton était un peu plus réduit que la veille pour l’arrivée de la troisième étape à Valbroye ce vendredi, mais l’issue a été similaire malgré quelques bosses dans le final. C’est donc un sprint qui a conclu la quatrième journée de course sur le Tour de Romandie, et la victoire est revenue à Patrick Bevin. Quentin Pacher (18e), Sébastien Reichenbach, Rudy Molard et Thibaut Pinot ont terminé à l’avant, et toute l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a désormais en ligne de mire la grande étape de montagne vers Zinal ce samedi.
Pour la première fois depuis le départ du Tour de Romandie ce vendredi, la bagarre pour prendre l’échappée a véritablement existé. Elle s’est même étendue sur une quinzaine de kilomètres et s’est notamment déroulée dans la côte de Dampierre, première mais également avant-dernière difficulté de la journée. C’est toutefois dans la portion descendante que l’échappée du jour a pu se constituer, autour de seulement trois hommes, les suivants : Rémi Cavagna (Quick-Step Alpha Vinyl), Krists Neilands (Israel-Premier Tech) et Nans Peters (AG2R-Citroën). Sur un tracé parsemé de petites bosses et cumulant près de 2500 mètres de dénivelé, le trio a pu jouir d’une avance maximale de quatre minutes sur le peloton. Ce n’est néanmoins qu’à une soixantaine de kilomètres du but que l’écart a commencé à se rétrécir, sous l’impulsion de quelques équipes intéressées par le gain de l’étape. Il a ainsi été ramené à deux minutes à quarante bornes de la ligne, et n’était plus que de trente secondes au pied de l’avant-dernière bosse de la journée : la côte de Dampierre, de nouveau. L’écrémage a commencé à s’effectuer, en particulier dans le dernier kilomètre d’ascension, et s’est poursuivi dans l’ultime difficulté du jour, vers Sédeilles. Une poignée d’attaques ont fait irruption sur les dernières pentes, mais le peloton a entamé la descente groupé, bien qu’émietté.
« Il était difficile de s’extirper du peloton »,Philippe Mauduit
À Valbroye, c’est de fait un nouveau sprint qui a jugé du vainqueur. Patrick Bevin s’est imposé, et quatre coureurs de la Groupama-FDJ ont terminé dans le premier peloton d’une cinquantaine d’unités, Quentin Pacher en tête (18e). « Ça a de nouveau été une étape extrêmement rapide, soulignait Philippe Mauduit. C’était l’étape la plus accidentée depuis le départ de ce Tour de Romandie, mais les bosses étaient courtes malgré tout. Même s’il y avait un peu de pourcentagesur les deux dernières, on ne peut pas dire que cela permettait de faire de vraies différences. Quelques coureurs ont attaqué sur le final, mais on a bien vu que ça roulait trop vite derrière car il n’y avait pas suffisamment de pente. Il était doncdifficile de s’extirper de ce peloton. L’organisateur avait prévu la règle des trois secondes en cas de cassures pour cette étape. On sait donc pourquoi. C’était bien pour une arrivée au sprint, même s’il y avait un peu plus de relief qu’hier ». Statu quo au général, donc, avant la grande étape de montagne et ses 4000 mètres de dénivelé demain vers Zinal. « Ce sera une journée quand même plus typée grimpeurs, souriait Philippe. Quentin, Rudy et Seb sont encore placés, et ce sera une grosse journée ».
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