Et de cinq ! La Conti a signé ce mercredi son cinquième succès de la saison 2021 à l’occasion de l’étape d’ouverture de l’Alpes Isère Tour. Au terme d’une journée durant laquelle les hommes de Jérôme Gannat se sont montrés très actifs, Marijn van den Berg est venu régler le sprint final à Charvieu-Chavagneux. Premier vainqueur de l’année pour l’équipe, au Grand Prix Adria Mobil, le jeune Néerlandais ajoute donc un deuxième succès à son escarcelle. Un succès qui revêtait d’ailleurs une importance toute particulière.
« Tout le monde s’est super bien investi », Marijn van den Berg
Seulement 136 kilomètres étaient à couvrir pour lancer l’Alpes Isère Tour ce mercredi. Pour autant, il fallait prendre gare à ne pas avoir de coup de retard. « On voulait être présent dans l’échappée car les premières étapes sont souvent un peu piégeuses, prévenait Jérôme. Cela avait par exemple été le cas il y a deux ans. Alors, tout le monde avait l’opportunité d’aller dans l’échappée, et c’est ce qu’a réussi à faire Alexandre[Balmer] ». Troisième d’une manche de Coupe du Monde de VTT Espoirs le week-end dernier, le jeune Helvète a intégré un groupe de dix coureurs et s’est même emparé de trois secondes de bonifications après une trentaine de kilomètres. « Un peu plus tard, c’est ressorti dans une difficulté au moment où la jonction avec le peloton allait s’opérer, et Lewis a accompagné ce coup, poursuivait Jérôme. On en avait donc deux sur vingt-cinq avec à la fois un coureur intéressant pour le classement général, Alexandre, et un autre pour la victoire d’étape, Lewis. C’était parfait ». Néanmoins cette échappéefleuve n’a jamais réellement pu se développer et plusieurs formations ont collaboré en tête de peloton pour la maintenir à environ une minute. « Dans un groupe aussi étoffé et sur un final un peu tortueux, ça ne s’entend jamais complètement,commentait Jérôme. Je pensais que cette échappée allait aller au bout mais elle n’a jamais eu beaucoup d’avance. C’est dommage car on était bien représentés, mais d’un autre côté, ça se termine bien pour nous… »
Si le groupe de tête a effectivement dû rendre les armes à environ dix kilomètres du but, la « Conti » avait encore une belle carte à jouer. « On avait dit qu’en cas de sprint, ce serait tout pour Marijn, poursuivait Jérôme. Il y avait un virage à angle droit à 500 mètres, des rétrécissements et des îlotsavant, donc l’objectif était de prendre la tête du peloton à environ deux kilomètres de l’arrivée. Les gars ont anticipé un petit peu mais ils se sont tous bien investis. Ils ont emmené parfaitement et Lewis avait encore un peu de jus pour lâcher Marijn dans les derniers mètres ». De retour d’un séjour en Algarve, où il avait signé une 15e place, le Néerlandais n’a pas fait de détail et a conclu le travail de ses collègues par une victoire nette et sans bavure. « Ça s’est parfaitement déroulé et j’ai pu sprinter comme je le voulais sur les 200 derniers mètres. C’était top ! », témoignait l’intéressé. « Grâce au train, je n’ai eu aucun problème à trouver une bonne position. Tout le monde était motivé et tout le monde s’est super bien investi, c’était génial ». Pour le frère cadet de Lars, actuellement sur les routes du Giro, ce succès avait une portée toute autre que le premier acquis en Slovénie en début d’année. « J’étais très motivé pour gagner l’étape aujourd’hui, amorçait-il. J’ai perdu mon grand-père la semaine passée et je voulais lui offrir cette victoire et le rendre fier. Je suis super content d’avoir réussi à le faire ».
« Un joli clin d’œil », Jérôme Gannat
Par ailleurs, l’actuel pensionnaire de la Conti, a devancé ce mercredi sur la ligne deux … anciens pensionnaires de la Conti : à savoir Ziga Jerman (Androni-Sidermec) et Karl-Patrick Lauk (Team Pro Immo Nicolas Roux). « C’est marrant car je discutais justement avec les deux avant le départ, notait Jérôme Gannat. Pour l’anecdote, Karl avait d’ailleurs remporté la première victoire de la Conti ici-même en 2019. Ça fait toujours plaisir de les revoir et de voir qu’ils sont toujours présents. C’est un beau clin d’œil ». Grâce à son succès du jour, Marijn s’est évidemment doté du maillot jaune mais le général ne devrait se décider que le tout dernier jour. « Avant, il n’y avait que quatre étapes. Mais cette année, on ira dans le massif de la Chartreuse le dernier jour pour unevraie étape de montagne, indiquait Jérôme Gannat pour conclure. Les trois jours qui vont suivre sont un peu accidentés mais pas réellement pour les grimpeurs. On ne va pas tout faire pour défendre le maillot, qui se gagnera à la pédale le dernier jour. D’ici là, il faudra être présents dans les coups car on ne peut pas se permettre de fatiguer tout le groupe alors que nous avons 2-3 cartes pour le général. On s’adaptera en fonction de la situation ».