L’inédit Alto de Moncalvillo promettait de faire quelques dégâts ce mercredi sur la Vuelta. Malheureusement pour lui et pour l’Équipe cycliste Groupama-FDJ, David Gaudu n’était pas dans une grande journée et il n’a donc pu rivaliser avec les grands favoris de l’épreuve dans la montée finale. Le jeune grimpeur breton s’est malgré tout accroché pour limiter les dégâts, terminant l’étape en 18e position. Cela lui permet également de remonter au quatorzième rang du général au terme de la huitième étape.
« Je n’étais pas à mon niveau », David Gaudu
Vingt-quatre heures après une étape disputée à toute vitesse, le peloton du Tour d’Espagne a ce mercredi observé une journée légèrement plus linéaire. Si l’échappée du jour, composée de sept hommes, ne s’est formée qu’après vingt kilomètres, la course a tout de même pu s’inscrire dans un schéma relativement classique. La formation Ineos de leader Richard Carapaz a ainsi pris les rênes durant toute la première partie de course avant que la course ne prenne un autre tournant après environ cent kilomètres. « Il y a toujours eu un bon tempo mais ça s’est franchement accéléré dans la première montée, rappelait Franck Pineau. La Movistar a mis un gros tempo, mais ils ont surtout accéléré dans l’ascension pour faire une grosse descente derrière. Celle-ci était très technique et on s’attendait à des cassures. En bas, un premier peloton d’une soixantaine s’est effectivement dégagé et nous avions là Bruno et David. Movistar a ensuite continué à rouler fort pour revenir sur l’échappée du matin ».
Benjamin Dyball (Team NTT) et Stan Dewulf (Lotto-Soudal), derniers rescapés de l’échappée, sont tout de même parvenus à résister jusqu’aux premières véritables rampes de l’ascension finale de l’Alto de Moncalvillo (11,3 km à 7,6%). Par la suite, le rythme imprimé par la Movistar puis par Jumbo-Visma et EF Pro Cycling a pesé lourd dans les jambes de certains. Le groupe maillot rouge s’est réduit à une quinzaine d’unités à mi-pente et David Gaudu a lui-même été contraint de laisser filer les favoris à environ quatre kilomètres du sommet. Le jeune Breton a alors lutté à un troisième échelon tandis que Primoz Roglic s’envolait vers une nouvelle victoire. Arrivé sur la ligne en dix-huitième position avec 2’30 de retard sur le Slovène, David Gaudu se montrait naturellement un peu déçu. « C’était une journée difficile, confiait-il. Je n’avais pas de grandes sensations aujourd’hui. C’était dur et je n’étais pas à mon niveau, alors j’ai craqué assez tôt dans la montée. J’espère que ça ira mieux les prochains jours ».
« Il s’est bien battu, et c’est ce qu’il faut retenir », Franck Pineau
« Ni Bruno, ni David n’avaient de super jambes aujourd’hui, ajoutait Franck Pineau. C’était un jour sans pour eux, et ce petit mal de pattes ne les a pas quittés de toute la journée. Malgré tout, David a su s’accrocher et ne finit pas à un quart d’heure. Il s’est bien battu et c’est ce qu’il faut retenir. Pour un jeune leader, sur des courses de ce calibre, c’est bien aussi de passer par ce genre de phases. Il y a des jours où ça va moins bien, pour lui c’était aujourd’hui, mais il ne faut pas jeter l’éponge. C’est ce qu’il a fait et c’est plutôt bien. Il faut aussi apprendre à gérer ces journées-là, où ça ne va pas comme on le souhaiterait ». Désormais, deux journées a priori moins cruciales pour le classement général se profilent. « Ce sont malgré tout des étapes qui peuvent être piégeuses, notamment avec le vent, concluait Franck. Il faut toujours resté concentrés, même si nous espérons ne pas avoir à trop nous employer physiquement. Cela devrait être une journée plutôt tranquille demain, mais nous conserverons une grosse vigilance car un fait de course est vite arrivé ».
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