Le Giro a ce dimanche atteint la Vallée d’Aoste et les grands massifs. Dans une quinzième étape qui n’affichait pas moins de 4000 mètres de dénivelé positif, Giulio Ciccone a profité de l’échappée pour s’offrir la victoire. Si quelques coureurs de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ ont bien tenté de se glisser à l’avant en début de journée, tous ont finalement rejoint la ligne bien plus tard, mais en bonne et due forme, à la veille de la dernière journée de repos.
Au lendemain d’une étape de folie tout autour de Turin, le Giro voyait sa deuxième semaine de course se conclure ce dimanche en direction de Cogne, à travers trois grands cols et 177 kilomètres de course. Néanmoins, c’est une première moitié d’étape sans réelles difficultés qui ouvrait la journée. « On imaginait que les 90 premiers kilomètres, sur le plat, allaient être ultra-rapides, et ça s’est confirmé, expliquait Benoît Vaugrenard. L’échappée a mis 80 kilomètres pour sortir. On aurait forcément aimé qu’Attila puisse y aller, car on savait que ça pouvait aller très loin et jouer la gagne. Pour autant, les consignes étaient que chacun essaie et se fasse plaisir avant la journée de repos. À l’image de Kono hier, il ne fallait pas trop se poser de questions, il fallait se mettre dans le match au cas où. C’est toujours plus agréable de jouer devant que derrière. Ils ont tous essayé, que ce soit Arnaud, Clément, ou Kono, malheureusement sans succès. Quant à Attila, il n’était pas dans une grande journée… » Ainsi, quand l’échappée a finalement pu se dégager après environ deux heures de course, elle comprenait vingt-huit éléments mais aucun représentant de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ. Trois cols plus tard, Giulio Ciccone a fini par se débarrasser de ses derniers rivaux à l’avant pour s’octroyer la victoire.
« La journée de repos va faire du bien à tout le monde », Benoît Vaugrenard
Le peloton maillot rose a franchi la ligne plus de sept minutes plus tard alors que Tobias Ludvigsson et Miles Scotson, les premiers coureurs du groupe, ont terminé à environ 27 minutes, soit dix minutes avant le gruppetto où figuraient Arnaud Démare et le reste des troupes. « Une fois l’échappée partie, pour le groupe des sprinteurs, il était seulement question de bien gérer le reste de l’étape, ajoutait Benoît. Les délais étaient larges donc il n’y a pas eu de difficultés. On est simplement déçus pour Attila car il était vraiment dans une mauvaise journée alors que c’était une étape qui lui convenait bien sur le papier. On espère que la journée de repos va lui faire du bien et qu’il pourra bien terminer ce Giro. De manière générale, la journée de repos va faire du bien à tout le monde, car il y a eu beaucoup de fatigue accumulée cette semaine. La chaleur a notamment rendu la course difficile. On n’a pas trop l’habitude de ce paramètre sur le Giro. Il faudra bien récupérer demain, car un gros morceau attend les coureurs dès mardi avec le Mortirolo. On s’attend à de la bagarre ». Ce dimanche, Arnaud Démare a par ailleurs conclu son dixième jour de course avec le maillot cyclamen sur les épaules.
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