C’est de manière individuelle que les coureurs du Tour du Pays Basque ont ce lundi lancé la 64ème édition de l’épreuve espagnole. Sur le contre-la-montre de 16,5 kilomètres autour de Vitoria-Gasteiz, Thibaud Gruel a signé le meilleur temps pour le compte de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ, en 27e position, à 41 secondes du vainqueur Maximilian Schachmann, et deux rangs devant son coéquipier Romain Grégoire. Mardi, les coureurs prendront la direction de Lodosa pour une probable arrivée groupée.
Tout juste soixante-dix-huit mètres de dénivelé positif figuraient ce lundi sur l’itinéraire du contre-la-montre d’ouverture du Tour du Pays Basque, dont le départ était donné de la salle des sports de la ville : la Fernando Buesa Arena. L’arrivée était située après une boucle de 16,5 kilomètres et le tracé était relativement simple à interpréter. « C’était vraiment un parcours de spécialistes, très roulant, exposait Joseph Berlin-Sémon. Il y avait quelques difficultés, qui étaient plutôt des faux-plats, mais qu’il fallait vraiment aborder avec de la puissance pour reprendre de la vitesse dans les cuvettes. C’était plus ou moins exposé au vent, qui s’est d’ailleurs intensifié au cours de l’après-midi. Il soufflait aussi de temps en temps en rafales, et il était donc difficile à maîtriser ». Brieuc Rolland a ouvert le bal pour la Groupama-FDJ à 14h24, puis Guillaume Martin-Guyonnet, Clément Braz Afonso et Romain Grégoire l’ont imité dans la grosse heure qui a suivi. « On avait optimisé le chrono à 100% pour Romain, Guillaume et Thibaud, d’abord dans le but de se lancer dans la course, mais sans mettre de côté la possibilité d’aller chercher un résultat avec Romain, voire Thibaud, reprenait Joseph. Pour Guillaume, le but était aussi de s’investir pleinement dans un exercice qu’il a besoin de travailler. On ne s’était pas fixé un objectif de résultat précis, car on savait que ça allait être dur vu le parcours, mais on sait aussi que Romain a des qualités pour rouler vite ».
« Ça va me débloquer pour la suite », Romain Grégoire
Le jeune Bisontin s’est présenté sur la rampe de départ à 15h36, a atteint le premier intermédiaire avec huit secondes de retard sur Maximilian Schachmann, le futur vainqueur, mais a en revanche fait état d’un débours de quarante-deux secondes sur la ligne d’arrivée. « Je suis moyennement satisfait de ma gestion, confiait Romain. Je pense que je suis bien parti, mais peut-être trop bien parti par rapport à ma forme du jour. J’ai bien buté dans les huit derniers kilomètres tout plats où il fallait vraiment emmener du braquet sans arrêt. Il me manquait vraiment un cran pour accélérer dans le final. C’était un peu poussif en fin de course, mais ça va me débloquer pour la suite ». « Si on prend le résultat brut, on peut être un peu déçu de la vingt-neuvième place, commentait Joseph. Ceci étant, il a quand même pris un très bon départ et c’est ce qu’il fallait faire. Il fallait ensuite être en capacité de rouler vite dans la seconde partie, ne pas coincer, et c’est là qui lui en a manqué un petit peu. L’état de forme du jour ne lui a pas permis d’en remettre ». Une vingtaine de minutes plus tard, Thibaud Gruel a fait légèrement mieux que son aîné, de quelques dixièmes, et s’est octroyé la vingt-septième place du jour. « C’est une très bonne performance pour lui à ce niveau, assurait Joseph. Il n’avait pas fait de chrono en WorldTour depuis près d’un an et il était dans le match physiquement. Pour Romain et Guillaume, ce sont quoi qu’il en soit des efforts ultra bénéfiques en vue des prochaines étapes ».Le Franc-Comtois avait d’ailleurs déjà le regard tourné vers la suite des événements. « Il y a un super beau parcours sur ce Tour du Pays Basque, avec trois étapes pour puncheurs, concluait-il. Le plateau le confirme puisque tous les meilleurs puncheurs sont là. On risque d’avoir une belle course. Les troisième et cinquième étapes, et éventuellement la quatrième, sont vraiment propices aux coureurs de mon profil, et ce sont celles-ci que je vais viser ».