La deuxième moitié du Tour d’Espagne a débuté ce mardi dans la Communauté valencienne. Et c’est avec un effort solitaire d’environ 31 kilomètres, sur un terrain très rectiligne, que les coureurs reprenaient le fil de la Vuelta. Entre Elche et Alicante, le champion de France de l’exercice Bruno Armirail a été le plus rapide des coureurs de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ, clôturant le parcours en 29ème position, à environ trois minutes du vainqueur et leader Remco Evenepoel. Place mercredi à une arrivée propice aux sprinteurs.
Deux jours plus tard, et neuf-cents kilomètres plus au sud, le Tour d’Espagne reprenait la route ce mardi. L’unique contre-la-montre individuel de l’épreuve était au programme entre Elche et Alicante, sur 30,9 kilomètres assez limpides. « C’était un parcours pour purs spécialistes, vraiment très roulant, soulignait Anthony Bouillod, l’un des entraîneurs de l’équipe. Il y avait quelques virages, mais aucun piège, et surtout de grands bouts droits où il fallait avoir la capacité à maintenir sa position longtemps et être efficace. Le vent avait simplement changé par rapport à la reconnaissance hier, où il était plutôt de face dans la première partie, et de côté sur la deuxième. Les mecs étaient un peu inquiets, mais on avait bien anticipé en regardant les prévisions du jour qui annonçaient plutôt un vent 3/4 face dans la première partie, et 3/4 dos dans la deuxième. C’était bien ça finalement, et à ma connaissance, ça a été la même chose pour tout le monde. Il n’y a pas eu de facteur changeant pendant la journée ». Peu après 14 heures, Fabian Lienhard a été le premier coureur de la Groupama-FDJ à affronter le tracé. Dans l’heure qui s’en est suivie, l’Australien Miles Scotson puis le champion de France de la discipline Bruno Armirail lui ont emboîté le pas.
« Ça n’allait pas comme dans une grande journée où rien ne bouge », Anthony Bouillod
« Deux de nos coureurs étaient motivés pour faire le chrono à fond : Miles et Bruno, indiquait Anthony. Néanmoins, les deux n’étaient pas dans une grande journée. Miles a fait le départ pour voir, mais il ne se sentait pas terrible dans la deuxième partie. Les conditions étaient particulières, avec un niveau d’humidité important. Un départ un peu trop rapide pouvait se payer dans la seconde partie. Miles a du coup fini tranquillement pour se réserver en vue des prochaines étapes. Bruno n’était pas non plus dans une grande journée. Il est bien parti, et on était pas mal du tout jusqu’au premier intermédiaire, à quinze secondes de Cavagna. C’est surtout entre le premier et le deuxième où il a peu pioché. On sentait que, sur le vélo, ça n’allait pas comme dans une grande journée où rien ne bouge. Cela explique le résultat moyen ». Au terme de la journée, le rouleur occitan a donc pris la 29e place de l’étape, à 2’56 d’un Remco Evenepoel maillot rouge et époustouflant. « Les autres l’ont fait un peu plus tranquillement car leurs objectifs se situent sur les étapes montagneuses, ajoutait Anthony. Le but sur cette Vuelta est de gagner une étape. On savait qu’on n’avait rien à jouer avec les grimpeurs sur le contre-la-montre. L’objectif pour eux était de s’appliquer et de travailler un peu, se débloquer, après la journée de repos d’hier. On ne va pas dire que c’était une deuxième journée de repos, mais une journée un peu light, sans trop de pression, où on pouvait bien récupérer avant d’attaquer la deuxième semaine ».
Mercredi, une étape de 191 kilomètres sans réelles difficultés pourrait voir le retour des sprinteurs au premier plan.