La première course par étapes WorldTour post-Tour de France s’est conclue dimanche dans les rues de Cracovie. Dans une dernière étape promise aux sprinteurs, quatre coureurs de l’échappée initiale ont pourtant réussi à déjouer les plans du peloton et à se disputer la victoire. Jake Stewart s’est quant à lui classé treizième de ce dernier acte du Tour de Pologne, que l’Équipe cycliste Groupama-FDJ achève avec un top-10 d’étape à son actif et la dix-huitième place finale de Romain Seigle.
Tout semblait indiquer que le Tour de Pologne se ponctuerait par un sprint massif dimanche. De Zabrze à Cracovie, seulement 145 kilomètres dénués de vraies difficultés étaient ainsi au programme de la dernière étape. Le peloton pensait également avoir tout son contrôle en laissant filer cinq hommes dès les premières minutes de course. Gianni Moscon (Ineos Grenadiers), Alexis Renard (Israel Start-Up Nation), Julius van den Berg (EF Education-Nippo), Pieter Vanspeybrouck (Intermarché-Wanty Gobert) et Matteo Jorgensen (Movistar) n’ont d’ailleurs jamais cumulé plus de deux minutes d’avance, bien muselés par les différentes équipes de sprinteurs. Après deux heures de course effectuées à 47 km/h de moyenne, le peloton se rapprochait même à une petite minute des hommes de tête. Et pourtant. Malgré la perte de Vanspeybrouck en tête, l’échappée réussissait par la suite à maintenir son avantage à une minute au moment d’arriver sur le circuit final de Cracovie, d’une longueur de cinq kilomètres et à parcourir trois fois. Un vent de panique s’est alors saisi du peloton mais le quatuor parvenait à conserver quarante secondes d’avance à l’entame du dernier tour. Dès lors suffisant pour avoir raison des favoris du jour. Dans un sprint en petit comité, Julius van den Berg a alors décroché son premier succès professionnel, trois secondes devant le peloton au sein duquel Jake Stewart prenait la 13e place de l’étape.
« Ils se sont battus avec leurs moyens », Frédéric Guesdon
« On avait décidé d’être vigilants au départ, mais seulement si des groupes conséquents se formaient, expliquait plus tard Frédéric Guesdon. L’échappée est partie dès le départ avec cinq hommes et je n’aurais pas pensé qu’elle puisse aller au bout. On avait surtout décidé de se focaliser sur le sprint pour Jake. Toute l’équipe s’est donc mise à son service ensuite. Nous n’avons pas non plus de gros regrets car Jake n’aurait probablement pas gagné, il y avait plus rapide que lui sur ce genre d’arrivée. On l’a constaté plus tard puisqu’il fait neuvième du sprint du peloton. Néanmoins, on prend le départ des courses pour gagner, et on n’a pas pu le faire. C’est la petite déception ». Une analyse qui mène naturellement vers le bilan global de l’épreuve, dont l’équipe ressort avec un top-10 et trois top-20 d’étapes (tous l’œuvre de Jake Stewart) ainsi qu’un top-20 au général. « Le bilan est mitigé car on n’a pas eu de gros résultats, même si on savait au départ que ce serait difficile, concluait Frédéric. Le Tour de Pologne est une épreuve WorldTour, c’était une semaine de course de haut niveau, et on avait un groupe jeune qui n’avait pas couru depuis un moment. On est partis avec Jake pour les sprints et Attila pour le général. On a dû faire l’impasse sur le général, mais Romain a un peu rectifié le tir avec cette dix-huitième place. C’était aussi un fil rouge pour que le groupe reste motivé et impliqué tous les jours. Attila a également fait une belle échappée. C’était difficile d’aller chercher des résultats mais ils se sont battus avec leurs moyens ».
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