Disputée dans la chaleur mais aussi sous de fortes rafales, la quatrième et dernière étape de la Route d’Occitanie ce dimanche n’a pas accouché d’un sprint massif, comme cela pouvait être envisagé. Un groupe d’une vingtaine de coureurs s’est joué la victoire après la formation de bordures à soixante-dix kilomètres de l’arrivée, et Niccolo Bonifazio l’a alors emporté à Auterive. Arnaud Démare s’est battu jusqu’au bout mais n’a pu participer à la bagarre pour la gagne. L’ancien champion de France repart néanmoins avec une victoire d’Occitanie, à une semaine des championnats de France.
Après avoir accueilli l’arrivée de la grande explication en montagne samedi, la commune des Angles servait de départ à la quatrième étape de la Route d’Occitanie ce dimanche. Une étape bien moins accidentée, qui aurait pu sourire aux sprinteurs, mais lors de laquelle il a fallu composer avec un invité non-négligeable. « Dès le réveil ce matin, on a vu que le vent soufflait fort, expliquait Sébastien Joly. Les prévisions nous confirmaient la situation, avec des vents soufflant entre 50 et 60 km/h. Ils étaient d’ailleurs plutôt de dos, ou trois-quarts dos. On savait donc que la journée allait être mouvementée. On imaginait, au vu des conditions, qu’Israel-Premier Tech serait intéressée pour rouler avec nous. Ils pouvaient être de bons alliés ». Dans la très longue descente du départ, un groupe d’échappés assez important s’est détaché avec Damien Touzé (AG2R Citroën Team), Nurbergen Nurlykhassym (Astana Qazaqstan Team), Ben Healy (EF Education-EasyPost), Niki Terpstra (TotalEnergies), Winner Anacona (Team Arkéa-Samsic) et Maxime Urruty (Nice Métropole Côte d’Azur). Leur avantage a toutefois été bien régulé, autour des trois minutes, lors des cent premiers kilomètres. Puis, le facteur primordial de la journée est clairement entré en ligne de compte. « On était dans le match, bien groupés, assurait Sébastien. On s’est retrouvé sur une plaine un peu vallonnée, mais le vent était tellement fort que certaines équipes en ont profité. On était là sur le premier coup de vis. Sur le deuxième, il y a eu un petit moment de tergiversation. Cela peut malheureusement arriver, et c’est là où Uno-X a mis en route. On a manqué d’attention à un moment donné, mais il y avait sans doute un peu de fatigue d’hier. Ces quatre jours dans la chaleur ont été exigeants ».
« Ça reste une bonne semaine », Sébastien Joly
À soixante-dix bornes de l’arrivée, le peloton s’est donc morcelé en plusieurs morceaux, et un groupe d’une vingtaine d’unités s’est recomposé en tête de course, avec quelques leaders du général et une poignée de sprinteurs. À l’arrière, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a tenté de limiter la casse, mais l’écart s’est longtemps maintenu au-dessus de la minute pour le groupe de tête. « On a aussi enregistré l’abandon d’Attila, qui n’était pas bien depuis hier, précisait Sébastien. Il aurait dû participer à la poursuite, et on s’est donc retrouvés un peu isolés avec Lars. D’autres équipes ont roulé, puis on a remis un coup de vis dans le final pour essayer de rentrer. On est même revenus à quarante secondes, mais on n’y est pas arrivés ». Malgré un forcing dans les quinze derniers kilomètres, le vainqueur du jour a bien émergé du groupe de tête : Niccolò Bonifazio. Arnaud Démare est arrivé une petite minute plus tard. « Il n’y a pas de déception outre-mesure car Arnaud n’était pas au top physiquement quand ça a pété, ajoutait Sébastien. On a fait le bilan ensemble, et ça reste une bonne semaine. Tous ont été appliqués en sortie du Giro. Ils ont montré qu’ils étaient à la hauteur. Ce qu’on a mis en place avec Bram est intéressant aussi. La journée d’hier a été extrêmement intense, mais elle va assurément servir pour les championnats. On peut dire que le bilan est bon après cette Route d’Occitanie disputée dans des conditions météo particulières. Il y a d’ailleurs eu une grosse organisation avec les assistants tout au long de la semaine, afin d’hydrater les coureurs au mieux, non seulement sur cette course, mais aussi en vue des championnats. Il est important qu’ils ressortent d’ici en ayant bien travaillé, mais sans être cramés physiquement. Enfin, coup de chapeau à l’organisation qui a réussi, malgré les conditions un peu extrêmes, à tenir une course dans de bonnes conditions. C’est important de le souligner ».
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