Arnaud Démare conclut en beauté ! La Corniche de Doha finira bien un jour par porter son nom. Peu importe le sens de l’arrivée, un coup à droite, un coup à gauche, Arnaud Démare, déjà vainqueur il y a deux ans à cet endroit, s’est imposé vendredi dans la dernière étape du Tour du Qatar. Première victoire de la saison. Devant Bennati (Tinkoff-Saxo) et Bernhard Eisel (Team Sky).
Autant son succès en 2012, lançant sa carrière professionnelle, avait fait sensation, autant celui-ci était attendu tant il fait déjà partie du Top Mondial des sprinteurs. Depuis le début de la semaine, Arnaud disait avoir de très bonnes sensations et ne s’interdisait rien. S’il a perdu ses équipiers dans le dernier virage, à 1,4 km de l’arrivée, il a su se débrouiller seul pour sprinter plein centre et l’emporter aisément. Juste une confirmation.
« Ce n’est pas une surprise, dit-il dans un grand sourire, j’ai de bonnes jambes depuis le début de la semaine. Ici, c’est délicat avec le vent, avec toutes les équipes qui sont très bien organisées mais j’ai su me débrouiller. Ce n’est pas trop dans mon habitude de ne pas être emmené par mes équipiers mais ce n’était pas facile de rester ensemble. Ce matin, nous avions décidés de rester tranquilles jusqu’à deux tours de l’arrivée, et de travailler au début du dernier tour. C’est là que tout s’est joué. Murilo (Fischer) et Laurent (Mangel) ont fait un très bon travail. Puis Yoann (Offredo) est resté derrière moi avec Mika (Delage) pour me protéger. On s’est perdu dans le dernier virage mais j’ai su me débrouiller tout seul, je suis content. Je me suis bien lancé dans la roue des Tinkoff-Saxo, j’ai su profiter d’une petite faille et j’ai gagné…
En ce début de saison, dans ma tête je privilégie les classiques. L’an dernier c’était pour apprendre. Là je sais ce qui m’attend, je sais ce que je dois travailler. D’ailleurs j’ai déjà commencé… Dans la tête je sais où je vais.
Il est évident que j’ai gagné en puissance. Dans le final, je ne suis pas à fond. Il y a deux ans, je l’étais et je me demandais comment faire pour lever les fesses de la selle et sprinter. Là, il me reste une dent et je peux l’emmener. Ça fait la différence !
Je pense aux classiques mais l’envie de gagner est permanente, dans toutes les courses. Ici au Qatar, la semaine prochaine en Algarve, j’ai besoin de lever les bras. Il faut simplement bien fixer les objectifs parce qu’il n’est pas possible d’être en forme toute la saison. Le mien est de connaître mon pic de forme de Gand-Wevelgem à Paris-Roubaix mais ce n’est pas pour autant que je ne vais pas essayer de gagner avant et après.
Le rêve est de gagner un jour le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, les deux plus belles classiques du calendrier. Mais je ne peux pas dire que je vais y arriver cette année. Dans le Tour des Flandres, il n’y a jamais de surprises et dans Paris-Roubaix, ce serait bien d’arriver dans le Top 10 ou dans le groupe pour la gagne. En tout cas, ma saison est bien lancée. »
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