La seizième étape du Tour d’Italie avec les ascensions du Gavia (2600 m), du Stelvio (2750 m) et du très difficile Val Martello pour finir était présentée comme la plus difficile des trois semaines de course. Avec la neige et le froid, elle a été terrible.
Cette terrible étape a été favorable au Colombien Nairo Quintana (Movistar) qui a fait coup double mais également à Alexandre Géniez qui remonte à la douzième place du classement général et à Nacer Bouhanni qui est arrivé à bon port.
Après la visite de Marc Madiot lundi, les coureurs du Trèfle étaient bien conscients de ce qui les attendait mais comme l’a remarqué leur patron « ils sont sur leur petit nuage, rien ne semble les atteindre ».
« C’est vrai, dit Martial Gayant, les gars étaient sereins avant le départ, dans le but pour six d’entre eux de protéger le maillot rouge de Nacer Bouhanni, pour Alexandre Géniez et Francis Mourey de rester au contact des meilleurs.
Pour Nacer, nous avions calculé que les délais seraient fixés à 47 minutes et nous avions donc l’objectif de terminer l’étape dans ce laps de temps.
J’ai demandé à Alexandre Géniez de s’inspirer de Pierre Rolland qui attaque quand il n’y a pas de course. Son retard de treize minutes le rend inoffensif vis à vis des meilleurs et il y a forcément un coup à jouer »
Après le passage au Gavia qui a bien entamé les organismes, Alexandre a suivi les consignes de son directeur sportif en attaquant dans le Stelvio, revenant sur les trois hommes de tête avant le sommet. Hélas, à l’arrière l’équipe Movistar faisait le forcing pour préparer l’attaque de Quintana.
Après s’être sagement arrêté au sommet pour se changer, Alex a été repris dans la descente tandis que Quintana avait attaqué avec Rolland (Europcar). Puis il a été distancé dans la dernière ascension mais sans jamais se désunir, sans concéder trop de temps au groupe des favoris. Il a franchi la ligne d’arrivée à la quatorzième place et est donc remonté à la douzième place du classement général. Avec cinq minutes d’avance sur le treizième Ivan Basso.
« Alex a vraiment fait une belle étape, dit Martial, et à l’arrière on me donnait les informations rassurantes sur Nacer, très bien entouré et qui a fini dans un gros grupetto à 40 minutes. Pour lui c’est mission accomplie mais malheureusement nous avons perdu Arnaud Courteille dans la descente du Gavia, il était transi de froid, c’était impossible pour lui de continuer mais il ne méritait pas ça. Nous avons tous beaucoup de peine pour lui. »
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