Arborant sa magnifique tunique bleue et jaune de champion de Suède de contre la montre, Tobias Ludvigsson, sixième de la seizième étape chronométrée du Tour d’Espagne, a offert à l’équipe FDJ son meilleur résultat depuis le départ de Nîmes.

Thierry Bricaud nous avait dit dimanche soir que son rouleur suédois avait en tête ce premier contre la montre de la Vuelta. Il l’a suivi pendant un peu moins de 50 minutes et ne boudait pas son plaisir d’avoir été le témoin privilégié de cet effort.

«  Le top 6 de Tobias est formidable » T.Bricaud

« Vraiment, dit le directeur sportif du Trèfle, ça allait vite ! Tobias a fait un super chrono. Je pensais que les mecs du général seraient là mais les écarts sont minimes. Le premier, Froome, était intouchable mais le top 6 de Tobias est formidable. Cette performance est vraiment très belle, elle lance bien notre dernière semaine de la Vuelta »

Meilleur temps jusqu’à l’arrivée de Contador (Trek-Segafredo) qui a roulé huit secondes plus vite que lui, Tobias s’est affalé sur le sol, réclamant une bouteille d’eau pour se déshydrater. Il a vraiment fait forte impression et forcément il se pose en outsider du championnat du monde de la spécialité qui se déroulera dans quelques jours en Norvège, en Scandinavie où il vit.

Thierry envisage donc la fin de ce Grand Tour difficile pour son équipe

« Tobias ne parle pas spécialement du Mondial, poursuit Thierry, mais je pense qu’il l’a dans un coin de sa tête. Pour le moment, il nous dit vouloir surtout bien finir la Vuelta. C’est également vrai pour Anthony Roux qui figure dans le Top 30 de ce chrono. Il était parti deux minutes avant Tobias qui est allé le chercher sur la fin… »

Sur la route de la région de Burgos distante de 130 kilomètres, Thierry envisage donc la fin de ce Grand Tour difficile pour son équipe. Elle n’est pas sans espoir.

« Jusqu’à la dernière étape à Madrid, dit-il, c’est dur tous les jours. Demain je pense que nous devrions voir une échappée mais le final est difficile avec une arrivée quasiment au sommet. Comme toujours dans la troisième semaine d’un Grand Tour, il va falloir avoir de la fraîcheur et de l’envie. »

Par Gilles Le Roc’h   

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