Au sommet de l’Etna, terme de la quatrième étape du Giro gagnée par le Slovène Polanc (UAE-Emirates) échappé toute la journée, Thibaut Pinot a pris la quatrième place à une trentaine de secondes du vainqueur et au sein du peloton comptant tous les favoris. Il est remonté à la dixième place du classement général mais était frustré. La course, bloquée par un vent de face, ne s’est jamais décantée.
« C’est une étape où nous nous sommes tous marqués, disait le leader du Trèfle, et c’est vrai que le vent de face n’a pas arrangé les choses. J’attendais beaucoup de cette première ascension difficile (longue de 32 kilomètres) mais finalement, ce fut une arrivée en petit groupe. Le scénario n’est pas top ! »
Bien soutenu par quatre de ses équipiers après la chute dans une descente de Jérémy Roy qui a repris la route ensuite, Thibaut s’est montré vigilant et concentré, répondant notamment aux attaques de Nibali (Bahrain-Merida) ou Dumoulin (Team Sunweb) dans les deux derniers kilomètres, mais sans pouvoir s’exprimer lui-même. Il a sprinté pour prendre les quatre secondes de bonification inhérentes à une troisième place mais a été devancé par Thomas (Team Sky).
« Pour moi, la prochaine échéance est l’ascension du Blockhaus le 14 mai. »
« Les sensations sont bonnes, dit-il. Ce matin, je n’étais pas super confiant après la journée de repos mais je l’ai bien gérée finalement. C’est dommage que cette étape finisse par un coup d’épée dans l’eau. En fait tout le monde a attendu que tout le monde fasse le travail, personne n’a voulu le faire. Pour moi, la prochaine échéance est l’ascension du Blockhaus le 14 mai puis le contre-la-montre individuel. Je pense qu’on va encore se marquer pendant une semaine ! »
Sébastien Reichenbach a fini dans le groupe des costauds tandis que Steve Morabito qui a fait un gros travail, Tobias Ludvigsson et Rudy Molard ne se trouvaient pas loin. Il a fallu attendre un peu pour voir Jérémy Roy atteindre le bus.
« Les guerriers, il en faut plus que ça pour les atteindre, a dit le fidèle lieutenant de Thibaut à son directeur sportif Martial Gayant. On faisait cette descente plein pot et puis on s’est retrouvé debout sur les freins dans un carrefour. »
Jérémy souffre de brulures sur tout le corps. Il y a en outre une petite inquiétude pour William Bonnet qui souffre d’un genou après avoir heurté son guidon lors de la troisième étape. Comme lors de la journée de repos, il recevra ce soir des soins appropriés.
La cinquième étape, demain, est accidentée dans sa première partie et sera donc favorable au développement d’une échappée. Elle est beaucoup plus plane pour finir. Un sprint massif devrait la conclure !
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