Après une journée de transfert en avion jamais évidente à négocier par les coureurs, le Tour d’Italie a repris la route en Sicile avec une étape accidentée qui proposait un final acrobatique et exigeant. Dans la lignée de ce qu’il fait depuis le départ de Jérusalem, Thibaut Pinot a parfaitement géré son effort. Dans le final, le travail magnifique de Matthieu Ladagnous lui a permis de rester au contact des premiers et de reprendre du temps à plusieurs de ses principaux rivaux.
Dans la voiture de Jussi Veikkanen, Martial Gayant a pris du plaisir. Depuis toujours le directeur sportif de l’équipe Groupama-FDJ aime le travail bien fait et c’est avec fierté qu’il a vu ses coureurs évoluer.
« Il fallait être prudent. » M. Gayant
« Le maitre mot aujourd’hui, dit celui qui connaît le Tour d’Italie par cœur, était d’être vigilant. Le petit coup de force de l’équipe de Fabio Aru à 100 kilomètres de l’arrivée nous a conforté sur ce point. Il fallait être prudent. Nous devions faire en sorte que Thibaut reste devant dans les 15 derniers kilomètres en évitant une cassure. Il y a eu une chute à 7,5 km de l’arrivée, dans un passage étroit, cinquante coureurs seulement se sont retrouvés à la poursuite de Conti (UAE-Team Emirates) repris à 3,2 kilomètres de l’arrivée. Dans la rampe finale de 600 mètres, il fallait avoir les jambes pour rester au contact ! »
Dans cette côte d’arrivée, Tim Wellens (Lotto-Soudal) était sans doute intouchable et seulement quatre coureurs ont fini dans le même temps que lui. Seulement huit autres ont fini à 4 secondes et parmi eux Thibaut Pinot tandis que Froome (Team Sky) a accru son retard au classement général toujours dominé par Dennis (BMC).
« Matthieu Ladagnous est efficace dans tous les domaines depuis le début de saison, surtout quand on l’attend »
« Simon Yates, on connaît ses facultés en haute montagne, poursuit Martial. 4 secondes, ce n’est pas grand chose. Sur un terrain demandant de l’explosivité, Thibaut a fait une super course, ses équipiers aussi. Matthieu Ladagnous a été très bon après s’être fait avoir une fois quand UAE-Team Emirates a accéléré mais quand il se fait piéger une fois, ça n’arrive pas deux fois, Matthieu revient toujours se placer pour éviter un deuxième carton jaune. Il est efficace dans tous les domaines depuis le début de saison, surtout quand on l’attend. Dans le final, il a pris le rôle dévolu normalement à Anthony Roux qui n’était pas bien. Il avait des frissons, il avait un peu froid. Aujourd’hui, dans le peloton, il y avait beaucoup de coureurs fébriles. L’avion avec la clim, ce n’est pas idéal…
Georg Preidler et Sebastien Reichenbach ont été gênés dans la chute à 7,5 kilomètres de l’arrivée et ont fini dans une cassure mais le seul but était d’éviter que Thibaut perde du temps ! »
Demain, prévient Martial, la cinquième étape que j’ai repérée samedi est moins difficile mais il y a encore une arrivée en côte. Ce sera 2 derniers kilomètres pour puncheurs sans que ce soit aussi raide qu’à Caltagirone. »
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