Au départ du Tour de France, pour beaucoup d’équipes le principal est de vivre la première journée sans le moindre souci, sans chute ni perte de temps. Dans une gestion sage de sa journée, et très bien entouré, Thibaut Pinot a passé sans encombre une journée vécue sous le signe de la nervosité.
« On n’est pas tombé, ça s’est bien passé, résume Yvon Madiot. Je peux dire que c’était très nerveux et avec la chute de Fuglsang (Astana) à 18 kilomètres de l’arrivée, on comprend que tout peut arriver. Il aurait pu tout perdre et je pense qu’il va forcément souffrir de traumatismes ces prochains jours. Pour Thibaut, tout s’est bien passé. Avec ses équipiers, il faisait les efforts nécessaires pour ne pas être piégé puis il relâchait un peu quand il n’y avait pas de danger. »
« Thibaut a dévissé quand ça frottait trop sale » Y. Madiot
Il était bien placé avant d’affronter la rampe du Mur de Grammont, il était en septième place dans le sillage de Stefan Küng à la sortie du secteur pavé de Thiméon. Il s’est laissé guider par William Bonnet et Matthieu Ladagnous dans le final et jusqu’aux derniers kilomètres.
« Thibaut a dévissé quand ça frottait trop sale, poursuit le directeur sportif de l’équipe Groupama-FDJ, il a été ralenti par la chute de Grönewegen à moins de deux kilomètres de l’arrivée mais le principal est atteint. Tout va bien. »
« on peut envisager un top 10 »
Place à la récupération et au calme avant la deuxième étape qui sera un contre la montre par équipes de 27,2 kilomètres autour de Bruxelles.
« C’est un chrono très roulant, dit Yvon, et je pense que ça va rouler très très vite et qu’il y aura une grosse moyenne. On aime bien l’exercice, on en a moins peur qu’avant mais on ne se fixe pas un objectif en terme de classement. Raisonnablement, on peut envisager un top 10 et perdre entre 30 à 40 secondes par rapport à Jumbo-Visma, Team Ineos et Education First-Drapac qui se débrouille bien de nouveau. »