En s’élançant dimanche à l’heure du déjeuner, dans le prologue du Critérium du Dauphiné, Thibaut Pinot a débuté la session la plus importante de sa saison. Elle le conduit au Tour de France, plus particulièrement à la troisième semaine qui sera décisive. Dans un exercice particulier, le leader de l’équipe FDJ a pris la 17e place à 55 secondes du vainqueur, Alberto Contador (Tinkoff).
Il est rare d’assister à de tels prologues, 4 kilomètres tracés sur une côte proposant de belles ruptures de pentes et des passages à 20%. Taillé surtout pour les puncheurs et Thibaut a confirmé les propos de son frère Julien qui prétendait, quelques jours avant le départ, que l’important reste le Tour de France. Le Critérium du Dauphiné est une semaine de travail et de prise de forme. Sans parvenir à trouver le rythme de cet effort violent après être resté cinq semaines sans compétition, Thibaut était néanmoins déçu de son résultat.
« C’était un prologue compliqué, dit-il, cela s’est passé moyennement. Je finis loin mais je ne m’attendais pas à mieux. Je n’avais pas de bonnes sensations et après une journée comme ça, on espère que ça ira mieux les jours prochains. Dans ce prologue, il fallait être fort parce qu’il montre bien la forme du moment. Je suis bien parti et je me suis écrasé petit à petit jusqu’à l’arrivée. Il fallait être bien dans le mur pour gagner du temps ou bien en perdre pas mal. Je n’ai pas su accélérer au bon moment. Je suis un peu déçu, c’est mon plus mauvais résultat de l’année. C’est dommage mais on est encore loin du Tour et des gros objectifs. »
Ce résultat l’incite à croire qu’il ne sera pas en mesure, comme il en a pris l’habitude, de jouer le classement général de cette course par étapes mais Thibaut a de quoi, néanmoins, se faire plaisir.
« C’est un prologue montagneux, dit-il, et dans une forme habituelle j’aurais dû jouer avec les meilleurs. On verra le classement mais le Critérium du Dauphiné est presque joué pour certains et pour le podium. En fin de semaine, si je ne suis pas bien placé, je n’aurais pas peur de perdre la course et je n’aurais donc pas peur d’attaquer, ce que je ne fais pas beaucoup d’habitude. Si je suis loin, je vais tenter des choses. »
Le leader de l’équipe FDJ pense davantage à la fin de la semaine et aux trois dernières étapes montagneuses que les trois à venir, plutôt réservées aux sprinteurs et puncheurs.
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