Thibaut Pinot ne peut pas avoir de regrets ! Cinquième d’un très ensoleillé Tour de Lombardie, le leader de l’équipe FDJ a couru pour gagner mais a fait face dans le final à la suprématie de Nibali (Bahrain-Merida) et à un petit manque de foncier.
Quand Mickael Chérel (ag2r-La Mondiale) a fini de dévaler la descente de Sormano à un peu moins de 40 kilomètres de l’arrivée, la situation était claire. Le dernier rescapé de l’échappée matinale n’avait qu’une minute d’avance sur le peloton, lequel voyait alors le tandem De Marchi (BMC) – Gilbert (Quick Step Floors) tenter de partir de loin.
« J’ai couru pour gagner, au départ je n’étais pas intéressé par le podium » T.Pinot
A l’approche de Civiglio, la principale difficulté du jour, l’équipe FDJ a pris ses responsabilités et a démontré posséder le meilleur collectif. David Gaudu a roulé fort jusqu’aux premières pentes de la côte et maintenu à 30 secondes l’écart sur le duo de tête qui venait de reprendre Chérel et avait été renforcé par Bilbao (Astana). Le jeune Breton du Trèfle a alors passé le relais à Rudy Molard qui est revenu seul sur la tête et a écrémé le peloton. Dans son sillage Thibaut Pinot et des adversaires dépourvus d’équipiers.
Dans Civiglio, après ce magnifique effort de Rudy, Thibaut a attaqué. Pozzovivo (ag2r-La Mondiale) a ramené le peloton. Une deuxième fois, le peloton s’est tendu. Une troisième fois quand la jonction était imminente et seul Nibali a pu le rejoindre. Les deux hommes ont basculé dans la descente et si l’Italien, déjà vainqueur en 2015, a fait la différence, seconde par seconde, il le devait surtout à ses qualités de descendeur. Au bas de la descente, neuf secondes séparaient Thibaut du leader de l’équipe Bahrain-Merida.
A l’arrière Uran (Cannondale-Drapac) et Moscon (Team Sky) relançaient la poursuite, à l’avant Nibali ne se désunissait pas tandis que Thibaut confirmait les craintes émises avant le départ, il lui manquait un petit truc pour conclure.
Dans la dernière côte, il voyait revenir Alaphilippe (Quick Step Floors) qui est allé quérir la deuxième place puis un petit groupe avec lequel il a fini. A la cinquième place.
« Je suis déçu, dit-il, mais je n’ai pas de regrets. J’ai couru pour gagner, au départ je n’étais pas intéressé par le podium. J’ai pris des risques dans Civiglio, je me suis découvert un peu tôt mais de toute façon je devais faire l’effort là, après il aurait été trop tard. Cette course, j’espère la claquer un jour. C’est dommage aujourd’hui parce que j’avais une super équipe et de bonnes jambes. Depuis le Tour d’Emilie, j’ai fait une bonne semaine mais il n’y a pas de victoire. Il m’a manqué un petit truc pour en décrocher une. Je reviendrai l’an prochain avec la même ambition mais un meilleur programme pour l’aborder… ».
Par Gilles Le Roc’h
Position |
Coureur |
Equipe |
Temps |
1 |
Vincenzo Nibali |
Barhain-Merida |
6:15:29 |
2 |
Julian Alaphilippe |
Quick-Step |
0 :28 |
3 |
Giani Moscon |
Team SKY |
0 :38 |
4 |
Alexis Vuillermoz |
AG2R la Mondiale |
m.t |
5 |
Thibaut Pinot |
FDJ |
m.t |
6 |
Domenico Pozzovivo |
AG2R la Mondiale |
m.t |
7 |
Fabio Aru |
Astana |
0 :40 |
8 |
Mikel Nieve |
Team SKY |
0 :42 |
9 |
Nairo Quintana |
Movistar |
0: 42 |
10 |
Sergey Chernetsky |
Astana |
0: 47 |
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