Au terme d’une course mal embarquée, après des bordures à la mi-parcours, Thibaud Gruel a malgré tout quelque peu sauvé les meubles ce mercredi sur Paris-Camembert. S’il n’a pu prendre part à la bataille pour la victoire, compte tenu du temps de retard, le jeune Français est tout de même parvenu à s’isoler en contre dans les derniers kilomètres pour venir cueillir la sixième place du jour, soit son quatrième top 10 de la saison.
En direction de Livarot ce mercredi, une jolie série de côtes attendait les coureurs dans le dernier tiers du tracé de Paris-Camembert. Avant cela, un relief très plat était au programme, et dans un premier temps, c’est un scénario classique qui s’est mis en place avec le développement d’une échappée de cinq hommes. Mais la course s’est emballée plus vite que prévu, puisqu’après seulement une soixantaine de kilomètres, le peloton s’est retrouvé fragmenté. « Il y a eu un premier coup de bordure d’Uno-X, et tous nos coureurs étaient alors devant dans un groupe de soixante-dix, relatait Benoît Vaugrenard. C’était plutôt bon pour nous jusque-là. J’ai alors dit à Maximilian Cushway d’aller rouler car on avait piégé pas mal de coureurs, mais au moment de remonter, il a heurté une voiture et une moto qui étaient mal garés. Suite à cela, le groupe s’est scindé en deux parties. On avait alors trois coureurs devant : les trois de « La Conti ». Ils ont fait le job, ils étaient placés comme il le fallait. La déception vient de nos trois coureurs de la WorldTour qui se sont fait piéger. La chute a certes amené la cassure mais ils étaient trop loin. Il y a eu un manque de vigilance et on l’a payé cash ».
« C’est très frustrant et décevant », Benoît Vaugrenard
Dès lors, un peloton d’une quarantaine d’unités s’est ainsi fait la malle et Guillaume Martin-Guyonnet et Thibaud Gruel n’étaient donc pas dans le bon wagon. « Toutes les équipes étaient représentées devant, ça a donc roulé, et c’est devenu très compliqué pour le second peloton, confiait Benoît. Devant, les jeunes n’ont pas roulé, mais par respect pour La Conti, je ne les ai pas fait relever. Ça n’aurait de toute façon pas changé la donne ». À l’entame des bosses du final, l’avance du premier peloton était ainsi de plus d’une minute sur le second. À cinquante kilomètres du terme, l’écart est tombé à trente secondes, mais des attaques à l’avant ont bientôt enterré définitivement le groupe des piégés. Cinq hommes se sont extraits à près de quarante bornes du terme, et se sont finalement joués la victoire après les dernières bosses du final. Le Belge Lander Loockx s’est imposé, tandis que Thibaud Gruel est arrivé seul pour la sixième place. « Thibaud était très fort, car il a réussi à rentrer sur le premier peloton dans un premier temps, puis à ressortir pour faire sixième, disait Benoît. C’est vraiment dommage car il marchait bien, mais on a toujours été à contre-temps. On a manqué d’agressivité et de vigilance. C’est très frustrant et décevant ».
Prochaine course hexagonale au programme : La Route Adélie de Vitré, vendredi.
