Le Tour de Slovaquie est arrivé à son terme ce dimanche, du côté de Púchov, avec la victoire de Kasper Asgreen devant ses coéquipiers sprinteurs. La cinquième étape s’est comme prévu déroulée sans heurts, en raison d’un tracé relativement simple, et Stefan Küng a de fait pu confirmer sa deuxième place au classement général derrière Rémi Cavagna. Le coureur suisse va désormais prendre la direction des championnats d’Europe où il tentera de récupérer son titre sur le contre-la-montre.
Pour venir à bout du Tour de Slovaquie 2023, il restait au peloton à parcourir l’étape la plus longue de l’épreuve, sur 183 kilomètres. En revanche, la journée n’apparaissait pas propice à un scénario mouvementé en raison d’un profil peu exigeant. « Il y a eu dix kilomètres de course puis trois coureurs sont sortis, confirmait Jérôme Gannat. On est ensuite retombé sur un scénario classique, avec un écart oscillant entre deux et trois minutes et la Soudal-Quick Step en contrôle. C’était un parcours très roulant. Il y avait trois côtes répertoriées mais assez loin de l’arrivée et pas si dures. Le fait que les échappés prennent les bonifications nous arrangeait également, puisque ça assurait la deuxième place au général de Stefan ». Aaskov Jeppe Pallesen (HRE Mazowsze Serce Polski), Jasper Haest (VolkerWessels) et Charles Quarterman (Team Corratec) ont donc passé la journée en tête et ont été repris à vingt bornes du but, soit après le dernier sprint intermédiaire. L’emballage massif s’est donc dessiné, mais un coup tactique a permis à un homme seul de s’imposer devant la meute. « C’était une arrivée un peu technique et tortueuse dans les deux derniers kilomètres, exposait Jérôme. La Soudal-Quick Step a mis en place son train, puis dans un virage à 800 mètres, a fait la cassure pour Asgreen qui est alors arrivé détaché avec deux secondes d’avance ». Ses coéquipiers Bert Van Lerberghe et Tim Merlier ont complété le podium du jour alors que Stefan Küng a obtenu la douzième place.
« C’était une bonne préparation », Stefan Küng
Au classement général, le Suisse a validé sa deuxième position, et Bruno Armirail a également confirmé son top-10 (9e). « Au départ, notre crainte était qu’il y ait cinq arrivées au sprint, rappelait Jérôme. Sans sprinteur dans l’équipe, ça aurait été compliqué pour les victoires d’étapes mais aussi pour le général. Au final, le général s’est joué sur deux étapes. Lors de la première, Stefan était devant avec Bruno, et cela a opéré une première sélection. Sur la troisième étape, avec cette petite bosse à dix kilomètres de l’arrivée, Stefan a aussi fait la différence. Avec les bonifications, ça nous a permis de bien figurer au général. Par rapport à notre objectif de départ et au profil de l’épreuve, c’est plutôt bien ». « Le bilan est plutôt positif, ajoutait le principal intéressé. On a essayé plusieurs fois et l’équipe m’a donné un bon coup de main. Malheureusement, il n’y avait rien à faire contre Soudal-Quick Step qui était très présente dans tous les secteurs. En tout cas, c’était une bonne préparation pour les championnats d’Europe. Je me sens prêt à essayer d’aller rechercher le maillot ». Mercredi prochain, le rouleur helvète tentera de récupérer le titre en contre-la-montre, déjà obtenu en 2020 et 2021.
« Une occasion assez unique », Jérôme Gannat
Certains de ses coéquipiers avaient un objectif différent en Slovaquie. « Les grimpeurs n’étaient pas sur un profil qui leur convenait vraiment, mais ils n’étaient pas non plus là dans l’optique d’aller chercher un résultat, précisait Jérôme. C’était davantage une préparation et une remise en route pour la suite. Cela leur a permis de faire des kilomètres dans de bonnes conditions et je pense que leur forme s’est améliorée au fil de la course. Il faut aussi noter le bon travail de Brieuc, qui était le seul coureur de La Conti présent. Se retrouver avec Thibaut, Stefan, David et les autres, c’était quand même particulier pour lui. Il avait certainement un peu de pression au départ mais il a répondu présent ». S’il était bien le seul coureur de La Conti en Slovaquie, le jeune Breton n’était en revanche pas le seul membre de l’équipe bisontine. « Une partie du staff de La Conti était aux côtés des coureurs WorldTour cette semaine, confirmait Jérôme. C’était la première fois, et c’était aussi une occasion assez unique pour nous de nous retrouver avec cette équipe, composée de quelques-uns des meilleurs coureurs de l’effectif. Quand on avait évoqué cette possibilité en début de saison, on ne s’imaginait pas avoir un tel groupe. C’était impressionnant, et ça s’est vraiment bien passé. Alors si ça peut se refaire, pourquoi pas (sourires) ? ».
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