Küng s’est fendu d’une belle échappée en direction de La Punt. D’abord aux côtés d’une vingtaine d’autres coureurs, le rouleur suisse a finalement entamé la dernière difficulté, l’Albulapass, au sein d’un groupe plus restreint. Il a ensuite été distancé par les meilleurs grimpeurs de l’échappée et été repris par les prétendants au général. Romain Grégoire a notamment passé son coéquipier et s’est octroyé une solide vingtième place à l’arrivée, remontant ce jeudi au 17e rang du général.  

Vous reprendrez bien un peu de montagne ? À cette question, les coureurs du Tour de Suisse n’avaient finalement pas le choix. Une troisième étape consécutive réservée aux grimpeurs était bel et bien au menu ce jeudi à l’occasion de la cinquième journée de course en terres helvètes. « C’était l’étape reine de ce Tour de Suisse, avec trois cols à plus de 2000 mètres, 4500 mètres de dénivelé et 211 kilomètres », présentait brièvement Sébastien Joly. Les premières ascensions, le Furkapass (16,5 km à 6,5%) et l’Oberalpass (10,7 km à 5,6%), s’enchaînaient coup sur coup en début d’étape après vingt kilomètres de vallée, et pouvaient donc constituer une bonne rampe de lancement pour certains hommes. « Le plan initial était de mettre au moins un ou deux coureurs dans l’échappée, et plutôt nos grimpeurs comme Michael, Romain voire Quentin, expliquait Stefan Küng. Mais c’est parti d’entrée, j’ai vu qu’il y avait un gros groupe devant et j’ai suivi ». « C’est parti fort dès la vallée, confirmait Sébastien. Un gros groupe de trente coureurs est sorti avec Stefan. Ça a contrôlé dans un premier temps puis ils ont laissé partir, sans accorder trop de latitude non plus car il y avait des mecs placés au général ». Après l’escalade des deux premiers cols et une longue vallée de près de cent bornes, l’échappée s’est d’abord disloquée dans les contreforts de l’Albulapass et Stefan Küng est parvenu à accrocher le bon wagon de treize coureurs.

« Une bonne journée en vue des prochaines échéances », Stefan Küng

Ce groupe de tête a atteint le pied officiel de l’Albulapass avec quatre minutes d’avance, mais le peloton n’a pas tardé à mettre en marche derrière, réduisant l’écart de manière significative dans la première partie de la montée. C’est aussi à mi-pente, environ, que Stefan Küng a été contraint de laisser filer les meilleurs grimpeurs du groupe. « C’était une journée très dure et j’ai fait mon maximum pour m’accrocher le plus possible, assurait-il. La dernière montée était tout de même très difficile, un peu trop pour moi. C’était malgré tout une bonne journée en vue des prochaines échéances comme le Tour de France. C’était une vraie étape de montagne, et ça fait toujours plaisir d’être à l’avant ». Distancé à vingt bornes de l’arrivée, située après dix kilomètres de descente, Stefan Küng a vu le retour des principaux favoris dont Juan Ayuso, vainqueur de l’étape en solitaire. Près de quatre minutes après l’Espagnol, Romain Grégoire a rejoint la ligne à une honorable vingtième position. « Il s’est bien accroché, et il y avait encore des coureurs échappés intercalés », précisait Sébastien Joly. Grâce à sa performance du jour, le jeune Français a grignoté trois places au classement général dont il occupe désormais la dix-septième place. « Il reste encore quelques journées difficiles avant le dernier chrono », ponctuait Stefan Küng. Une nouvelle étape marathon de 216 kilomètres sera au programme vendredi, et présentera un final punchy.  

A lire dans cette catégorie…

1 commentaire

GREGOIRE

GREGOIRE

Répondre

Le 16 juin 2023 à 20:18

Bravo l’équipe et surtout romain…