À peine 137 bornes de course, mais tout de même 3000 mètres de dénivelé positif sur les routes de la Vuelta ce jeudi. Si seule l’ascension finale était répertoriée, c’est encore un parcours exigeant qui s’offrait aux coureurs, et donc, logiquement, aux attaquants. « Il y avait de grandes chances qu’il y ait des grimpeurs dans l’échappée, indiquait Thierry Bricaud. Ce n’était donc pas une journée spécialement propice pour nous puisque Rémy n’est pas bien, Quentin doit encore récupérer après son rallye d’avant-hier, David n’aura plus de bon de sortie, et Kevin ne s’est pas remis de la première semaine, lors de laquelle il a passé des journées très compliquées en raison de la chaleur ». Le Luxembourgeois a ainsi posé pied à terre après une trentaine de kilomètres, alors que la bataille pour l’échappée était encore en cours. « C’était compliqué pour lui hier, ça a été pareil aujourd’hui », constatait Thierry. Stefan Küng a tout de même tenté de se glisser dans un contre au départ, mais c’est finalement un groupe de dix hommes qui a pu se détacher après environ une heure de course. « Il y aura des journées beaucoup plus propices, où on aura une vraie chance de l’emporter, ajoutait Thierry. Aujourd’hui, l’idée était plutôt de rester avec David jusqu’au pied de l’ascension finale ».

« Ça peut être une journée intéressante », Thierry Bricaud

Le peloton n’a ainsi pas mené la chasse derrière l’échappée, qui a obtenu jusqu’à dix minutes d’avance. Pablo Castrillo s’est adjugé l’étape à l’avant, et dans le peloton, le rythme s’est certes haussé au fur et à mesure de la montée, mais l’ensemble des coureurs du top-20 ont terminé roue dans roue au sommet. « C’était une montée relativement roulante, sans trop de pourcentages, il n’y avait pas vraiment d’écarts à faire, expliquait Thierry. Il ne s’est rien passé et ça a été une journée disons « tranquille » pour David ». Dix-neuvième du jour, le Breton a conservé son onzième rang au général, à 5’55 du maillot rouge. « Pour David, c’est une bonne journée, mais c’est plus mitigé d’un point de vue collectif, reprenait Thierry. Il n’y a pas eu de miracle pour Kevin. Quant à Rémy, il a un vrai coup de moins bien depuis 48 heures. Au petit déjeuner, je me suis dit qu’il n’allait pas faire long feu, mais ça s’est amélioré au fil de la matinée. Il n’a pas passé une super journée, mais c’était tout de même mieux que ce qu’on pouvait imaginer. On va espérer que ça s’améliore dans les jours à venir ». Sur les difficiles pentes du Puerto de Ancares, vendredi, son leader pourrait d’ailleurs avoir besoin de ses services. « C’est un vrai terrain de jeu pour que le général évolue avec un final très compliqué, et de gros pourcentages, concluait Thierry. Si David a les jambes d’hier, ça peut être une journée intéressante. On ne pourra pas gagner avec l’un de nos autres coureurs via l’échappée, donc ce sera tout pour David ».

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